LAVACRY Lucien, Amédée, Pascalis

LAVACRY Lucien, Amédée, Pascalis // Naissance : 24-4-1924 à Le Tréport (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Tréport Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ;  ; Rescapé Allach Allemagne

Lucien Lavacry habite au 107 rue Suzanne au Tréport chez ses parents. Il travaille par intermittence chez un marchand primeur et comme journalier sur des chantiers. En 1943, Lucien Lavacry reçoit deux convocations pour le STO et une autre en 1944. Il s’y dérobe, changeant à chaque fois de chantier pour échapper aux recherches de la gendarmerie. En décembre 1943, contacté par Émile Lesage, , il intègre le mouvement FTP. En janvier 1944, avec Maurice Le Bail, il tente sans succès le cambriolage de la mairie de Tourville-la-Chapelle (Seine-Inférieure), en vélo, armé d’un revolver, pour s’emparer de tickets de rationnement. Il participe également à l’incendie d’une rame de wagons de lin destinée à l’Allemagne en gare du Tréport en mars 1944 avec Paul Delacroix, Julien Eldert et Lucien Leroy. Suite à l’arrestation de Pierre Casado  à Paris, puis d’Emile Lesage et de Marcel Daragon  au Tréport le 8 avril 1944, Lucien Lavacry se cache huit jours, laisse passer l’orage et retourne travailler sur un chantier de Litteville près de Touffreville-sur-Eu (Seine-Inférieure).

Mais, le 18 avril 1944, à l’heure du repas de midi, il y est arrêté à son tour par des policiers de la 3e brigade de Police mobile de Rouen. Interrogé au commissariat du Tréport puis envoyé en détention le 19 avril à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure), il est ensuite écroué à la Maison d’arrêt de Rouen le 21 avril 1944, prévenu de tentative d’agression, de vol et de complicité d’activité terroriste. Il y retrouve les frères Lesage, Emile et Kléber , Marcel Daragon, Georges Morel  et Raymond Botté . Probablement le 9 juin, Lucien Lavacry est transféré à Compiègne (mle 40 364) et déporté le 18 juin 1944 à Dachau (mle 72 717). Il se retrouve ensuite dans le Kommando d’Allach où il est libéré le 30 avril 1945. Il transite par Reichenau avant le rapatriement par le centre de Mulhouse le 30 mai 1945 et rentre au Tréport.

Avec Georges Morel, il est le seul rescapé du groupe du Tréport. Ensemble, à la Libération, ils sont embauchés pour garder les prisonniers allemands affectés au déminage.

Dès 1947, Lucien Lavacry s’engage dans la vie municipale tréportaise. Il est décédé en 2005. Une rue porte son nom au Tréport.

Sources : SHD-Vincennes : 16P343632, 19P768 ; SHD-Caen : 21P587459 ; AD76 : 54W5368 (dossier 10549), 4660W125, 3677W149, 51W417 ; Le Tréport Magazine, n°113, nov.-déc. 2001

Christelle Fléchelle