
SAILLARD Léon, Gaston
Né le 4 octobre 1919 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; exécuté le 14 juillet 1944 à Saint-Étienne-l’Allier (Eure).
SAILLARD Léon, Gaston // Naissance : 4-10-1919 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 14-7-1944 à Saint-Etienne-l'Allier (Eure) ; Décédé
Originaire de Rouen, Léon Saillard arrive au maquis Surcouf en août 1943. Quelques
mois plus tard, au printemps 1944, il est désormais sergent FFI et répond au surnom
de « Roudoudou » dans la clandestinité. Depuis le Débarquement, le maquis de Robert
Leblanc ne cesse de harceler l’ennemi par des attaques surprises, des embuscades,
des coups de main… Mais aussi des coups d’éclat. Le 14 juillet 1944, la Résistance
invite la population à célébrer la fête nationale en placardant une soixantaine d’affiches
dans la ville et les villages alentour pour inviter les habitants à se réunir. Le
chef départemental des FTP, Paul Greffier, prend ainsi la parole devant 150 à 200
personnes à Lieurey. Robert Leblanc, le chef du maquis Surcouf, et quelques hommes
décident, quant à eux, de déposer des gerbes sur les tombes des maquisards tués au
combat et enterrés à Saint-Étienne-l’Allier et Lieurey. Mais les SS lancent un vaste coup de filet … À 5 h du soir, le 14 juillet, Puce (Simone Sauteur),
la secrétaire de Robert Leblanc, note dans son journal « Roudoudou a été tué par les
boches tandis qu’il se rendait à Lieurey avec la gerbe. Fil de Fer (Henri Tauvel)
et M. Montier (Roger Montier
) sont arrêtés.
Libéré quelques heures plus tard, Henri Tauvel rapporte les circonstances de la mort
de Léon Saillard : « Il était prévu que les deux jeunes maquisards déposent une gerbe
à Lieurey sur la tombe de Bébert, Albert Lelièvre
, tué le 12 février 1944. Le 14 juillet, Fil de Fer et Roudoudou partirent à 3 heures
de Saint-Étienne et prenant le chemin de la Creuse, se dirigeaient vers La Noë-Poulain
quand les Allemands qu’ils rencontrèrent leur demandèrent leurs papiers. Fil de Fer
n’en avait pas mais il était porteur d’insigne tricolore. Pendant ce temps, Roudoudou
avait pris la fuite. Les Allemands ouvrirent le feu sur lui, le poursuivent et revinrent
peu de temps après porteur de son révolver et de sa carte d’identité ».
Son nom est mentionné sur le monument dédié à la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier ainsi que sur celui érigé en souvenir des résistants du maquis Surcouf à Pont-Audemer.
Source : SHD-Caen : 21P145911 ; AD27 : 68J3 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 258 ; A. Corbin (éd.), Journal de Puce, p. 369, 377
Françoise Passera
Mots-clés :
- 4-10-1919
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 14-7-1944
- Saint-Etienne-l'Allier, Eure
- 14-7-1944
- Saint-Etienne-l'Allier, Eure




