
Photo : SHD-Vincennes
MONTIER Roger, René, Pierre
Né le 13 juin 1922 à Longwy (Meurthe-et-Moselle) ; domicilié à Saint-Étienne-l’Allier (Eure) ; exécuté le 13 août 1944 à Angerville-la-Campagne (Eure).
MONTIER Roger, René, Pierre // Naissance : 13-6-1922 à Longwy (Meurthe-et-Moselle) ; Domicile : Saint-Etienne-l'Allier Eure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Angerville-la-Campagne (Eure) ; Décédé
Fils de René Montier, conducteur d’automobile à Elbeuf, le jeune Roger suit les traces de son père et devient mécanicien dans le village où le chef du maquis Surcouf tient son épicerie, à Saint-Étienne-l’Allier. Roger Montier est l’un des proches de Robert Leblanc puisqu’il arrive parmi les premiers au maquis, au début du mois de janvier 1943. Au fil du temps, « Roger le Lorrain » dans la clandestinité, fait ses preuves et devient chef de section. À la suite du dynamitage du pont ferroviaire de Fatouville le 5 août, il préfère « se mettre au vert » quelques temps à Beuzeville (Eure) avec ses camarades maquisards.
Mais en ce début du mois d’août 1944, l’inspecteur de police Alie et les policiers
allemands qui l’accompagnent, poursuivent leurs investigations pour trouver Robert
Leblanc. Grâce aux informations de Georgius, un résistant retourné sous les ordres
d’Alie, ils se dirigent vers la commune de Beuzeville. Le village encerclé, tous les
hommes sont sortis des maisons, alignés sur la place de l’église jusqu’à ce que le
traitre désigne un à un ses camarades du maquis : Pierre Feutelais
, Roger Montier, Albert Pichon
, Antonio Vargiu
, Fernand Ringeval
et Julien Vauquelin
.
Comme lors des arrestations précédentes, les résistants subissent moult coups afin de leur faire avouer la cache de leur chef. Mais aucun ne parle, aussi est-il décidé de les incarcérer à la prison d’Évreux… pour continuer les supplices. Roger Montier semble – de par sa proximité avec Leblanc – subir des sévices particulièrement durs, à tel point qu’il reste cinq jours à l’infirmerie de la prison.
Le 13 août 1944, l’avance alliée conduit Alie et ses sbires à vider la prison de résistants
encombrants. Outre les six arrêtés de Beuzeville, Louis Gillain
interpellé le 14 juillet à Pont-Audemer, Marceau Flandre
appréhendé le 6 août à Saint-Étienne-l’Allier, Maurice Bouy
pris le 8 août avec René Coquelet
sont emmenés en bordure d’un petit bois au hameau de Villeneuve sur la commune d’Angerville-la-Campagne,
située à 5 kilomètres au sud d’Évreux. Les dix hommes sont abattus, laissés sur place,
de part et d’autre de la route.
Le 24 août 1946 a été inaugurée une stèle en leur mémoire à Angerville-la-Campagne.
À Beuzeville, les noms des six patriotes arrêtés dans la commune, « martyrisés par les traitres et la Gestapo » sont gravés sur une plaque adossée au mur de l’église.
Sources : SHD-Caen : 21P600425, 27P246 ; SHD-Vincennes : GR16P428170 ; AD27 : 68J1 ; 88W44 ; 88W51 ; Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 172 ; Ruffin R., Le maquis Surcouf en Normandie, p. 161-163
Françoise Passera
Mots-clés :
- 13-6-1922
- Longwy, Meurthe-et-Moselle
- Saint-Etienne-l'Allier, Eure
- 6-8-1944
- Beuzeville, Eure
- Evreux, Eure
- 13-8-1944
- Angerville-la-Campagne, Eure




