
VARGIU Antonio
Né le 11 juin 1923 à Ozieri (Italie) ; domicilié à Beuzeville (Eure) ; exécuté le 13 août 1944 à Angerville-la-Campagne (Eure).
VARGIU Antonio // Naissance : 11-6-1923 à Azieri (Italie) ; Domicile : NA NA () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Angerville-la-Campagne (Eure) ; Décédé
Fils d’un couple d’Italiens originaires de Sardaigne, Maria et Luigi Vargiu, Antonio est naturalisé Français le 19 août 1935. Il avait obtenu un CEP professionnel dans l’industrie qui lui avait permis d’être employé aux Constructions navales de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) où résidaient ses parents. Pour une raison inconnue, peut-être la crainte du STO en Allemagne, il s’exile en Normandie à la fin de son contrat, après le mois de janvier 1943. Déjà engagé dans la Résistance au sein du réseau Jean-Marie Buckmaster, il entre au maquis Surcouf de Robert Leblanc sous le nom de « Le Marseillais » à partir du 14 juillet 1943, peut-être par le biais des antennes normandes du réseau.
En ce début du mois d’août 1944, l’inspecteur de police Alie et les SS qui l’accompagnent poursuivent leurs investigations pour trouver Robert Leblanc.
Le 6 août, grâce aux informations de Georgius, un résistant retourné sous les ordres
d’Alie, ils se dirigent vers la commune de Beuzeville. Le village encerclé, tous les
hommes sont sortis des maisons, alignés sur la place de l’église jusqu’à ce que le
traitre désigne un à un ses camarades du maquis : Pierre Feutelais
, Roger Montier
, Albert Pichon
, Antonio Vargiu, Fernand Ringeval
et Julien Vauquelin
.
Les résistants subissent moult coups afin de leur faire avouer la cache de leur chef. Mais aucun ne parle, aussi est-il décidé de les incarcérer à la prison d’Évreux… pour continuer les supplices.
Quelques jours plus tard, le 13 août 1944, l’avance alliée conduit Alie et ses sbires,
sans doute par vengeance, à vider la prison de résistants encombrants. Outre les six
arrêtés de Beuzeville, Louis Gillain
interpellé le 14 juillet à Pont-Audemer, Marceau Flandre
appréhendé le 6 août à Saint-Étienne-l’Allier, Maurice Bouy
pris le 8 août avec René Coquelet
sont emmenés en bordure d’un petit bois au hameau de Villeneuve sur la commune d’Angerville-la-Campagne,
située à 5 kilomètres au sud d’Évreux. Les habitants du bourg entendirent des coups
de feu et le 14 au matin un cycliste découvre les corps au bord de la route D51. Il
y en avait six d'un côté de la route et quatre de l'autre.
Le nom d’Antonio Vargiu est porté sur le monument commémoratif de la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier et au Mémorial et carré du maquis Surcouf à Pont-Audemer. Son nom, déformé en « VERGER », est aussi porté sur la stèle d’Angerville-la-Campagne avec celui de ses camarades.
Sources : SHD-Caen : 21P166331 ; SHD-Vincennes : 16P586171 ; AD27 : 88W50, 88W28, 68J1 ; Papp J., Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 171-172, 175-178.
Françoise Passera
Mots-clés :
- 11-6-1923
- Azieri, Italie
- 6-8-1944
- Beuzeville, Eure
- Evreux
- 13-8-1944
- Angerville-la-Campagne, Eure




