
PICHON Albert
Né le 14 décembre 1922 à Beuzeville (Eure) ; domicilié à Beuzeville ; exécuté le 13 août 1944 à Angerville-la-Campagne (Eure).
PICHON Albert // Naissance : 14-12-1922 à Beuzeville (Eure) ; Domicile : Beuzeville Eure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Angerville-la-Campagne (Eure) ; Décédé
Fils du pays, Albert Pichon, sabotier de métier, revient se cacher à Beuzeville après les opérations de guérilla menées à Saint-Georges-du-Vièvre (Eure). Engagé dans le maquis, « L’Aveugle » dans la clandestinité, est arrêté le 6 août 1944, victime de la dénonciation d’un résistant retourné par l’inspecteur de police Alie acquis à la Collaboration.
Rassemblés sur la place de l’église, les hommes sont tour à tour passés en revue par
Georgius le traite qui désigne six hommes. Le chef de la sizaine du maquis de Robert
Leblanc, Roger Montier
et ses hommes : Antonio Vargiu
, Pierre Feutelais
, Fernand Ringeval
, Julien Vauquelin
et Albert Pichon. Incarcérés à la prison d’Évreux, les résistants subissent probablement
de multiples sévices afin d’obtenir le lieu où se cache le chef du maquis Surcouf.
Sans résultat.
Au matin du 14 août, le maire d’Angerville-la-Campagne prévient la gendarmerie que dix cadavres d’hommes viennent d'être découverts en lisière d'un bois en bordure du chemin communal, à proximité du hameau de Villeneuve au lieu-dit Rimbert. Six corps étaient étendus face contre terre sur une distance de trente mètres environ et, dans un autre chemin à proximité, se trouvent quatre autres corps. Un homme habitant dans ce hameau dit avoir entendu vers 22h30 la veille au soir une fusillade qui dura environ 30 mn.
Le maire et la police qui procédaient à la recherche des identités ont laissé une description du jeune homme au moment de son exécution : « cheveux blonds-roux, yeux bleus, bonne dentition, béret basque, pantalon de ton rayures noires et blanches, chaussons faits dans couverture, semelle de toile bleue, lacets noirs entourant la cheville ». Les parents, invités à reconnaître le corps, venaient de perdre leur unique enfant.
Outre les six arrêtés de Beuzeville, quatre résistants incarcérés précédemment ont
été exécutés ce jour-là : Louis Gillain
, Maurice Bouy
, Marceau Flandre
et René Coquelet
.
Une stèle a été inaugurée en 1946 sur les lieux du drame, à Angerville. Les noms des résistants y ont été gravés.
À Beuzeville, les noms des six patriotes arrêtés dans la commune, « martyrisés par les traitres et la Gestapo » sont gravés sur une plaque adossée au mur de l’église.
Source : SHD-Caen : 27P246, 21P386936 ; AD27 : 72W6 ; 88W44 ; Papp J., Lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale, p. 171-173
Françoise Passera
Mots-clés :
- 14-12-1922
- Beuzeville, Eure
- Beuzeville, Eure
- 6-8-1944
- Beuzeville, Eure
- Evreux
- 13-8-1944
- Angerville-la-Campagne, Eure




