
RINGEVAL Fernand, Lucien, Jean
Né le 27 mai 1917 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; exécuté le 13 août 1944 à Angerville-la-Campagne (Eure).
RINGEVAL Fernand, Lucien, Jean // Naissance : 27-5-1917 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Angerville-la-Campagne (Eure) ; Décédé
Fils unique d’un couvreur, Marcel, et d’une couturière, Marie L’Hostis, Fernand Ringeval se marie pendant la guerre, le 19 septembre 1942 à Triqueville dans l’Eure avec Henriette Angot. Le couple s’installe au Havre au 146 cours de la République. Peut-être parce qu’il est recherché, Fernand Ringeval, engagé dans la Résistance, vient dans l’Eure à une date inconnue. « Marchand », pour ses camarades résistants, participe à plusieurs actions de sabotage notamment, avec des FTP et des camarades du maquis Surcouf, celui du pont de chemin de fer de Beuzeville qui empêche la sortie de deux trains de munitions le 5 août 1944 situés sous un tunnel.
Mais le lendemain, le 6 août 1944, il est arrêté par Louis Alie, inspecteur de police du Service régional de police judiciaire, fieffé collaborateur, aidé de « Georgius », un résistant retourné acquis à la cause nazie.
Après avoir réuni tous les hommes sur la place de l’église, le traite en reconnaît
six : Albert Pichon
, Pierre Feutelais
, Antonio Vargiu
, Julien Vauquelin
. Roger Montier
et Fernand Ringeval. « Puce », la secrétaire de Robert Leblanc, le chef du maquis
Surcouf raconte dans son journal : « Après avoir cerné la ville, et rassemblé les
habitants sur la place, Alie a procédé à sa sinistre besogne. Dans la salle d’opération
du Dr Renoult (vétérinaire), l’interrogatoire a eu lieu… ». Sans réponses de leur part,
les hommes sont conduits en camion à la prison d’Évreux où ils subissent probablement
d’autres interrogatoires musclés. Une semaine plus tard, le dimanche 13 août, avec
d’autres résistants interpellés avant ou après le 6 août, Maurice Bouy
, Louis Gillain
, René Coquelet
et Marceau Flandre
, les hommes sont conduits à l’orée d’un bois, au sud d’Évreux, sur la commune d’Angerville-la-Campagne.
On les laisse sortir dans le champ, on les démenotte… Avant de les prendre en tenailles
par deux mitrailleuses installées aux extrémités. Tous sont tués. Sans doute pour
terroriser les populations, leurs corps martyrisés sont laissés sur place et retrouvés
le lendemain par un cycliste.
Une plaque a été apposée sur les murs de l’église de Beuzeville en souvenir des arrestations et une autre, à Angerville-la-Campagne pour commémorer le drame qui s’y est déroulé. Le nom de Fernand Ringeval est inscrit dans les deux lieux.
Sources : SHD-Caen : 27P246, VC 21P269677 ; AD27 : 68J1, 72W6 ; 88W13, 88W44 ; EC (Rouen) ; A. Corbin (éd.), Journal de Puce, p. 388.
Françoise Passera
Mots-clés :
- 27-5-1917
- Rouen, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 6-8-1944
- Beuzeville, Eure
- Evreux, Eure
- 13-8-1944
- Angerville-la-Campagne, Eure




