
FEUTELAIS Pierre
Né le 26 mai 1911 à Paris (13e) ; domicilié à Beuzeville (Eure) ; exécuté le 13 août 1944 à Angerville-la-Campagne (Eure).
FEUTELAIS Pierre // Naissance : 26-5-1911 à Paris (Seine) ; Domicile : Beuzeville Eure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Angerville-la-Campagne (Eure) ; Décédé
Pierre Feutelais n’a pas connu son père, décédé une quinzaine de jours avant sa naissance. Sa mère, Gabrielle Blutel, âgée de dix-huit est ménagère. Peut-être est-ce son mariage avec une Rouennaise Simone Dehais, en 1934, qui le rapproche de la Normandie. Quoiqu’il en soit, il est requis par la loi d’orientation de la main-d’œuvre en octobre 1942 qui le mène tout droit en Allemagne. Six mois plus tard, à la faveur d’une permission, Pierre Feutelais décide de ne pas retourner sur son lieu de travail et s’installe avec femme et enfant à Beuzeville.
Désormais hors-la-loi, il entre au Front national et devient l’adjoint d’Henri Sorel. Surnommé « Bernard » dans la Résistance, le FTP est devenu chef de groupe à Beuzeville.
Le 6 août, le village est cerné par des troupes allemandes et la police française
qui rassemblent les hommes du village sur la place de l’église. Devant eux, défile
« Georgius », un ancien résistant, devenu collaborateur, proche de l’inspecteur de
police Alie, acquis à la cause allemande. Il désigne six hommes : Roger Montier
, Albert Pichon
, Fernand Ringeval
, Julien Vauquelin
, Antonio Vargiu
, un Italien et Pierre Feutelais, tous résistants.
Obsédé par Robert Leblanc dont il veut découvrir la cachette, l’inspecteur de police Alie les fait transférer à la prison d’Évreux où ils subissent de très rudes interrogatoires, sans pour autant obtenir de résultats. Robert Leblanc court toujours dans le maquis.
Le 13 août, les six hommes, et quatre autres arrêtés précédemment, sont conduits dans une carrière, à proximité de la forêt d’Évreux, sur la commune d’Angerville-la-Campagne. Les habitants du bourg entendirent des coups de feu et le 14 au matin un cycliste découvrait les corps au bord de la route D51. Il y en avait six d'un côté de la route et quatre de l’autre.
La stèle érigée en leur mémoire sur les lieux en 1946 porte le nom des victimes parmi lesquelles on peut lire le nom de Pierre Feutelais.
À Beuzeville, les noms des six patriotes arrêtés dans la commune, « martyrisés par les traitres et la Gestapo » sont gravés sur une plaque adossée au mur de l’église.
Sources : SHD-Caen : 21P645457, 27P246 ; AD27 : 88W50, 88W28, 68J1 ; Papp J., Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 171-172, 175-178.
Françoise Passera
Mots-clés :
- 26-5-1911
- Paris, Seine
- Beuzeville, Eure
- 6-8-1944
- Beuzeville, Eure
- Evreux, Eure
- 13-8-1944
- Angerville-la-Campagne, Eure




