BLIN Lucien, Louis

BLIN Lucien, Louis // Naissance : 24-3-1898 à Gaillon (Eure) ; Domicile : Argentan Orne () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 27-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Né au sein d’une fratrie de quatre enfants (Pierre, Victor, Louis), la famille habite à la colonie pénitentiaire agricole des Douaires, où leur père est surveillant. Titulaire du CEP, apprenti mécanicien en 1911, Lucien Blin travaille comme tourneur sur métaux à Gaillon. Il est mobilisé en 1917. Blessé en juillet 1918, il est décoré de la Croix de guerre. Démobilisé, il est tourneur à Aubevoye, dans une entreprise de matériel ferroviaire. 

Il épouse Marie Lucile Lemonnier le 29 octobre 1920 au Mans. Une fille, Lucienne leur naît en 1922. Devenu veuf, il se remarie avec Marguerite Raymondaud, domestique, le 20 octobre 1923 à Gaillon. Le couple a une fille, Jacqueline et un garçon, Claude. En 1926, il est embauché au dépôt ferroviaire de Mantes (Seine-et-Oise) où il habite au 3, rue des Arigots. 

En janvier 1927, il adhère au Parti communiste à Mantes et en février à la CGTU. Nommé au dépôt des Chemins de fer d’Argentan en 1931, il est trésorier du syndicat CGT en 1935. En 1937, il est candidat aux élections cantonales. En 1939, il est secrétaire de la section communiste d’Argentan, membre du Bureau fédéral. À nouveau candidat aux cantonales de 1939. Il est membre du Secours rouge international, des « Amis de l’Union soviétique » et du mouvement « Amsterdam-Pleyel ». Le 3 juin 1940, il est rayé de « l’Affectation spéciale » SNCF « par mesure disciplinaire » et est affecté au dépôt d’infanterie n° 42 au Mans et démobilisé le 17 juillet 1940.

A partir d’avril-mai 1941, il participe à la reconstitution du PC dans l’Orne. Selon son fils, il récupère des explosifs en vue de sabotages. Il habite alors au 7, rue de l’Orne à Argentan.

Lucien Blin est arrêté le 18 octobre 1941 selon Eugène Garnier . Remis aux autorités allemandes à leur demande, il est interné le 19 octobre 1941 au camp allemand de Royallieu à Compiègne (mle 1671). Depuis ce camp, Lucien Blin est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942. Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro « 45 257 ». Il meurt à Auschwitz le 27 septembre 1942.

Sources : SHD-Caen : 21P426624 ; AD 27 et 61 : état-civil, registre matricule militaire, recensement ; fonds Claudine-Cardon-Hamet : témoignages d’Eugène Garnier. Lettres et photos de son fils Claude Blin. Lettres de Roger Blin et de Clément Leriche ; politique-auschwitz.blogspot.com

Claudine Cardon-Hamet