SOREL Oscar, Marius, Lucien

SOREL Oscar, Marius, Lucien // Naissance : 3-1-1922 à Boulleville  (Eure) ; Domicile : Fiquefleur Equaniville  Eure () ; Repression : Tué en action le 25-8-1944 à La Noë-Poulain  (Eure) ; Décédé

Mariés en 1921, Albertine Leroi, journalière, et Victor Sorel, cantonnier, donnent naissance à un fils, Oscar, au hameau de l’Église à Boulleville. Journalier agricole, Oscar Sorel échappe au Service du travail obligatoire alors que tous les jeunes de sa classe d’âge sont requis pour aller travailler en Allemagne. C’est probablement la complaisance de ses employeurs qui lui permettent de se cacher à Fliquefleur-Équainville même où il travaille dans une ferme de 1940 à 1943 puis, à Selles, chez M. Bernard Goblot depuis janvier 1944.

Il entre en clandestinité le jour du Débarquement en rejoignant la Résistance au sein du Front national, comme FTPF au sein du groupe de Beuzeville, dont « Roger Vidal », Paul Greffier, est l’un des animateurs. Alors que le département est en passe d’être libéré – les troupes alliées arrivant sur les bords de la Seine – l’armée allemande ne relâche pas pour autant ses attaques. Les résistants subissent ainsi de nombreuses pertes alors qu’ils tentent de freiner leur retraite. Oscar Sorel, Lucien Hervé  et Marius Leloup  figurent parmi ces nombreuses victimes euroises de la fin du mois d’août 1944. Dans une attaque, les résistants viennent d’ouvrir le feu sur une patrouille allemande qui fouillait le bois du Val Tesson, les trois résistants se replient dans une vieille maison en bordure du bois, à quelques centaines de mètres de La Noë-Poulain. Mais dans la fusillade, un officier allemand est blessé et le reste de la patrouille encercle le bâtiment et font prisonniers les trois résistants. Emprisonnés dans un ravin situé au lieu-dit Les Pelletiers, les Allemands leur font creuser un trou avant de les martyriser puis les égorger à coups de baïonnette, sans autre forme de procès. Les corps sont exhumés le lendemain, les Alliés ayant désormais libéré le secteur et le corps d’Oscart Sorel est enterré à Saint-Pierre-du-Val.

Son nom figure sur la plaque commémorative adossée à la mairie de Saint-Pierre-du-Val, inaugurée en 1946 : « Oscar Sorel, patriote maquisard, martyrisé et fusillé à la Noë-Poulain le 25 août 1944 ».

Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P676687 ; SHD-Vincennes : 16P55989 ; AD27 : 68AJ3 ; EC (Fliquefleur-Équainville) J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 182, 346 ; La Résistance dans l’Eure, p. 375 ;

Françoise Passera