
Photo : ONaCVG
DOOLAEGHE Ida, Marie
Née le 15 août 1912 au Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 16 mars 1943 à Aachen ; rescapée.
DOOLAEGHE Ida, Marie // Naissance : 15-8-1912 à Paris (Pas-de-Calais) ; Domicile : Albert Somme () ; Repression : Déportée le 16-3-1944 à ; ; Rescapé Mauthausen Autrichee
Mariée en 1929 avec un menuisier Roger Soret, Ida Doolaeghe est mère de trois enfants :
Daniel, Jeannine, Bernadette, nés respectivement en 1930, 1931, 1933. En 1936, la
famille demeure à Doingt (Somme). Alors que la France est occupée, comme son mari,
elle rejoint la Résistance au sein du Front National en 1941 puis les Francs-tireurs
et partisans de la Somme, dès le début de l’année 1942 sous le pseudonyme de « Janine ».
C’est cette année-là que son mari est arrêté dans la Somme et déporté. Elle est envoyée
dans le secteur d’Albert (Somme) et dans l’Oise. En juin 1943, sa fonction d’agent
de liaison la conduit à Rouen, où elle loge, 4 rue du Val. Mais lors de cet ultime
voyage, elle est arrêtée le 31 juillet 1943 par la Brigade spéciale de Rouen, dans
un café fréquenté par des FTPF, en même temps que la tenancière du café, Simone Chauvin
. Là, elle avait rendez-vous avec Jules Bridoux
, son chef, commandant FTPF interrégional. Ce dernier, voyant que Gérard Brillet
n’était pas au rendez-vous, a passé son chemin. Elle devait lui remettre un rapport
sur le policier collaborateur Alie. À son domicile, sont découvertes des denrées alimentaires
volées en mairie et destinées au maquis de Barneville. La résistante est déférée au
Parquet et écrouée, au motif d’« activité antinationale » et de « recel de malfaiteurs ».
Elle est d’abord incarcérée à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Remise le 12 août
1943 aux autorités allemandes, elle est emprisonnée au palais de Justice jusqu’au
7 janvier 1944. Elle est ensuite transférée au fort de Romainville, où elle est détenue
jusqu’au 16 mars 1944.
Elle est déportée en vertu du décret « NN », Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) qui prévoit la déportation sur le territoire du Reich de tous ses ennemis afin d’y être jugés et incarcérés, isolés de tout contact avec leur famille. Le 16 mars 1944, elle arrive à la prison de Aachen, depuis la gare de l’Est à Paris puis est redirigée vers d’autres prisons du Reich : Essen le 18 mars, Hanover le 25 mars, Hamburg le 5 avril 1944. Le même jour, ses geôliers l’envoient au camp de concentration des femmes, le KL Ravensbrück (mle 34 143). Elle est probablement affectée au Block 32 avec toutes les femmes NN. Le 1er mars 1945, elle fait partie du convoi des 570 femmes NN évacuées à Mauthausen, qui arrive le 7 mars 1945 (mle 2 572), après cinq jours de voyage. Elle est libérée le 22 avril 1945 avec 369 femmes françaises par la Croix-Rouge internationale. Rapatriée le 29 avril 1945 via la Suisse et accueillie au centre d’accueil d’Annecy (Haute-Savoie], elle rentre chez elle le 1er mai 1945.
Ida Soret est décédée le 9 avril 1993 à Péronne (Somme).
Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P636128 ; AD76 : 3677W148 ; EC (Le Touquet) ; AERI, La Résistance dans la Somme, cédérom ; décès.machid.io ; maitron.fr ; geneanet.org
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 15-8-1912
- Paris, Pas-de-Calais
- Albert, Somme
- Paris, Seine
- 31-7-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (4181)
- Aachen
- Essen, Hannover
- Ravensbrück (34143)
- Mauthausen (2572)
- NA-4-1945
- Mauthausen, Autriche




