
Photo : ONaCVG
TEMPIER Georges, Fernand, Léon
Né le 3 février 1921 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
TEMPIER Georges, Fernand, Léon // Naissance : 3-2-1921 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Velezin Allemagne
Georges Tempier, célibataire, vit chez ses parents au n° 5 rue du marché à Elbeuf, une ville de l’industrie textile dans les boucles de la Seine. Il exerce la profession d’électricien à la Régie municipale d’électricité de la ville depuis 1937. Syndicaliste à la CGT réunifiée, le jeune homme est proche des milieux antifascistes espagnols réfugiés à Elbeuf.
De retour d’exode après l’invasion allemande de 1940, il reproduit et diffuse sous
le manteau, les Conseils à l’Occupé de Jean Texcier et, l’année suivante en janvier 1941, entre dans le réseau « Résistance ».
Dès lors, il fournit de faux papiers aux prisonniers de guerre évadés du champ de
courses de Rouen où ils étaient parqués depuis juin 1940. Il récupère des armes avec
un collègue de travail, Marcel Lucas
, sabote des câbles militaires avec d’autres employés de la régie municipale dont
fait partie Jean Delaunay
.
En mars 1942, Marcel Lucas est arrêté et fusillé suite à la capture de deux aviateurs britanniques cachés par des résistants d’Elbeuf. Georges Tempier est , quant à lui, arrêté le 21 septembre 1942 à Elbeuf par des gendarmes français et livré à la Sipo-SD. Il est interné au Palais de justice de Rouen puis au camp de rassemblement de Royallieu, dans le Fronstalag 122 sous autorité allemande, à Compiègne (Oise). C’est sous le matricule 7 222 que quelques mois plus tard, il est déporté au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 491) le 24 janvier 1943. Il figure dans le premier convoi massif de l’opération Meerschaum destinée à alimenter en travailleurs forcés les usines du Reich. De fait, dès son arrivée au camp central, il est dirigé vers le Kommando Heinkel, une usine d’aéronautique qui fabrique des bombardiers. Il y reste jusqu’au 14 juillet 1944. Accusé de sabotage il est envoyé au KL Dachau (mle 80 711) puis au camp de concentration de Buchenwald pour rejoindre les Kommandos Junkers de Schönebeck et d’Aschersleben (mle 80 873) où il est contraint douze heures par jour à fabriquer les avions Junker 188. Il connaît un 6e camp à Leitmeritz-Terezin, en territoire des Sudètes (Tchécoslovaquie), où il travaille dans les usines Osram de moteurs de chars.
Le 21 avril 1945, le camp est évacué à pied puis en train vers l’Autriche et le camp de concentration de Mauthausen.
Georges Tempier, 24 ans, ne pesant plus que 39 kg est libéré par des partisans tchèques à Velesin le 8 mai 1945, dans un groupe de dix survivants français sur les 80 au départ du convoi. Il est rapatrié en France par le train via le centre d’accueil frontalier de Longuyon (Meurthe-et-Moselle), le 20 mai 1945. Au retour, il milite à la FNDIRP jusqu’à son décès le 25 novembre 2005 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, âgé de 84 ans.
Notices liées : à Elbeuf, 12 personnes arrêtées entre le 21 septembre 1942 et le 10 octobre 1942, membres du réseau d’évasion de soldats britanniques et Canadiens (après le débarquement des Canadiens à Dieppe le 19 août 1942) :
BERZIN Robert
BERZIN Rose
BRUNARD Lucienne (Albertine)
BRUNARD Lucien
DELARUELLE Lucien
DUMONT Henri
MASSELIN René
MOISY Andrée
SOUBIGOU Alexandre
TEMPIER Georges
TEURQUETY Robert
TRICOT André
Avec les notices liées, les explications ci-dessus et leur source, je dépasse le nombre de caractères autorisé. Leur source peut peut-être être supprimée piur réduire le nombre de caractères ?
Sources : SHD-Caen :21P680791 ; Société d’Histoire d’Elbeuf, 1944-1944, cinquantenaire de la libération d’Elbeuf et de la région, n°21, juin 1944 ; Journal d’Elbeuf
Source : analyse des données du fichier excel fourni par le Dico pour la rédaction des notices, rapport Brunet « rapport d’activité des groupements de Résistance de Saint-Aubin-lès-Elbeuf et de la région » (Société d’Histoire d’Elbeuf)
Hervé Arson, Catherine Voranger
Mots-clés :
- 3-2-1921
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- 21-9-1942
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (7222)
- Sachsenhausen (58491)
- Heinkel (58491)
- Dachau (80711)
- Schönebeck (80873)
- Aschersleben (80873)
- Leitmeritz
- 8-5-1945
- Velezin, Allemagne




