THIBERT Léon, René

THIBERT Léon, René // Naissance : 23-8-1892 à Paris (Seine) ; Domicile : Villejuif Seine () ; Repression : Fusillé le 15-12-1941 à Caen (Calvados) ; Décédé

Fils de Constant Thibert, doreur sur métaux, et de Joséphine née André, sans profession, René Thibert (comme il est surnommé) monteur en bronze, s’installe à Villejuif dans les années 1920 au 18 rue Marcel Grosmenil avec son épouse Charlotte née Lesage. Il adhère au Parti communiste en 1925 et devient responsable politique du quartier des Monts-Cuchets, assurant le secrétariat de la section locale du Secours rouge international (SRI). Par la suite, le militant entre au conseil municipal en 1937 suite au décès de Paul Vaillant-Couturier mais est déchu de son mandat le 29 février 1940 par le conseil de la préfecture pour appartenance au Parti communiste.

René Thibert est arrêté une première fois, le 31 juillet 1940 ou le 1er août 1940, pour distribution de tracts communistes, place de la mairie de Villejuif, en compagnie d’autres militants. Le résistant, membre du Front national dès 1940, est à nouveau arrêté le 21 juin 1941 par la police française en même temps que Robert Moussu  et Louis Hérisson-Garin . Incarcéré successivement à la prison de la Santé (14e) puis à Fresnes (Seine) et condamné aux travaux forcés à perpétuité pour reconstitution du Parti communiste, il est envoyé à la prison de Caen pour purger sa peine. René Thibert a été désigné, par le MBF, comme otage en représailles aux attentats du 28 novembre et du 7 décembre 1941 puis fusillé le 15 décembre 1941 dans l’enceinte de la caserne du 43 régiment d’artillerie de Caen.

Charlotte Thibert, militante elle aussi, participe en 1941 au Comité populaire féminin de Villejuif. Elle est arrêtée en même temps que son époux puis relâchée et internée le 24 septembre 1942 comme propagandiste au camp de Lalande (Indre-et-Loire), puis à Poitiers (Vienne) d’où elle fut libérée le 23 septembre 1944.

La municipalité de Villejuif inaugura le 14 avril 1946 une plaque à la mémoire de René Thibert, « héros de la Résistance ». Une rue prend son nom, ainsi qu’une cellule locale. Son nom figure également sur la plaque commémorative du centre pénitentiaire de Beaulieu apposée en décembre 2016 et sur le mur commémoratif de l’ancienne caserne du 43e R.A.

Sources : SHD-Caen : 21P543731 ; EC (12e) ; Quellien J.(dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.224 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org

Claude Pennetier et Delphine Leneveu