TIERCELIN Gilbert, Gabriel, Gustave

TIERCELIN Gilbert, Gabriel, Gustave // Naissance : 31-10-1912 à Doudeville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Etrépagny Eure () ; Repression : Déporté le 28-10-1943 à  ;  ; Rescapé Ravensbrück Allemagne

Fils de Gustave Tiercelin, forgeron, et Louise Couroyer, couturière, Gilbert Tiercelin se marie à Étrépagny (Eure) avec Renée Godart le 20 octobre 1934. Lorsque le conflit éclate, il exerce la profession de chauffeur. Requis pour le travail forcé le 17 novembre 1942 à Belzig, dans le Brandebourg, ce père de deux enfants effectue une demande de passeport le 26 mai 1943 afin de revenir en France en permission. Mais Gilbert Tiercelin ne souhaite pas repartir en Allemagne et se réfugie dans l’Eure. Il entre alors dans le réseau Prosper-Buckmaster où il est chargé de la réception d’armes lors de parachutages et de transport de matériel radio. En juin 1943, les Allemands commencent à démanteler le réseau Prosper en arrêtant notamment son chef, Pierre Culioli. Le 2 août 1943, c’est au tour de Gilbert Tiercelin d’être pris dans les filets de la police allemande, au hameau de Saint-Martin à Étrépagny. Interrogé dans un premier temps au palais de justice de Rouen, où il côtoie le gendarme ornais Georges Tual , il est transféré le 24 septembre 1943 au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise). Il reçoit le matricule 18 793.

Le 28 octobre 1943, Gilbert Tiercelin est déporté vers l’Allemagne dans un transport de plus de 900 hommes. Arrivé deux jours plus tard, il est enregistré au camp de concentration de Buchenwald le 30 octobre sous le matricule 31 239. Le 20 novembre, il est affecté au Kommando de Dora afin d’effectuer des travaux pour la mise en place de la nouvelle usine d’armes de représailles. Gilbert Tiercelin est évacué de Dora dans le dernier convoi, le 5 avril. Il arrive après une longue marche forcée à travers le Harz de dix jours au camp de concentration de Ravensbrück, le 14, date à laquelle il reçoit le matricule 13 690. Le 26 avril, le camp est à son tour évacué. Les déportés partent de nouveau à pied, par colonne de 100. Gilbert Tiercelin est libéré par les troupes soviétiques début mai, avant d’être rapatrié le 21 mai. Lors de son retour en France, il est jugé dans un état « moyen », particulièrement amaigri.

Gilbert Tiercelin est décédé le 28 novembre 1978 à Gacé.

Sources : Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 2197

Dominique Mathieu, Céline Thiery