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TIRARD Jean, Léonce, Louis

Né le 24 juin 1922 à Coulmer (Orne) ; domicilié à Chaumont (Orne) ; fusillé le 30 juin 1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne).

TIRARD Jean, Léonce, Louis // Naissance : 24-6-1922 à Coulmer (Orne) ; Domicile : Chaumont Orne () ; Repression : Fusillé le 30-6-1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne) ; Décédé

D’abord domicilié chez ses parents à Chaumont, Jean Tirard réside ensuite à Échauffour (Orne) chez Maurice Ménager qui l’emploie comme ouvrier agricole. Requis pour le STO comme de de nombreux ouvriers agricoles de la classe 1942, il doit se rendre le 15 juin 1943 à L’Aigle (Orne) pour rejoindre une usine allemande en tant que manœuvre à Niederbarnim dans la région du Brandenburg. Désireux de s’y soustraire, il entre dans la Résistance et rejoint, le 17 juillet 1943, le groupe affilié à l’OCM d’Orgères-Echauffour dirigé par Roger Boudon Lien interne.

Ce groupe, très actif, multiplie les actions et coups de main avant le débarquement en Normandie du 6 juin 1944 en mettant en œuvre le plan « Électro » dont l’objectif est la destruction de plusieurs installations électriques. Après le Débarquement allié, le groupe se lance dans des sabotages visant à perturber les communications allemandes.

Mais le 10 juin 1944, Jean Tirard et deux de ses camarades, Gino Rossi Lien interne et Raymond Balonnier Lien interne, sont surpris les armes à la main, alors que les trois hommes mènent une reconnaissance pour couper un pont sur la ligne ferroviaire entre Sainte-Gauburge et Mortagne-au-Perche dans l’Orne. La patrouille, composée d’un soldat allemand et de deux gendarmes français, les arrêtent sur le champ. Rapidement désarmés, ils sont emprisonnés à la gendarmerie de Sainte-Gauburge, puis conduits à la prison d’Alençon par la police allemande.

Enfermés pendant une vingtaine de jours, durement interrogés, les trois résistants ne sortent de leur geôle que pour être traduits devant le tribunal militaire d’Alençon qui les condamne, le 30 juin 1944, à la peine de mort pour « activité de franc-tireur ». Quelques heures plus tard, les trois hommes sont amenés à la carrière de la Galochère à Condé-sur-Sarthe, où ils sont fusillés avec douze autres personnes.

Leurs dépouilles ont été ramenées le 30 août 1944 à Mortagne-au-Perche et reposent aujourd’hui dans un caveau unique, regroupant douze des quinze suppliciés.Les noms figurent sur le « Monument des fusillés » érigé à la Galochère, commue de Condé-sur-Sarthe, inauguré le 5 août 1945.

Sources : SHD-Caen : 21 P 627775 ; SHD-Vincennes : GR 16 P 571929 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, CD-Rom ; T. Pouty, La répression franco-allemande dans le département de l’Orne, 1940-1944, mémoire de maîtrise, Université de Caen, 2001 ; fusilles-40-44-.maitron.fr, memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, memorialgenweb.org

Nicolas Salvat

Mots-clés :

Fusillé
  • 24-6-1922
  • Coulmer, Orne
  • Chaumont, Orne
  • 10-6-1944
  • Echauffour, Orne
  1. Sainte-Gauburge, Orne
  2. Alençon, Orne
Décédé
  • 30-6-1944
  • Condé-sur-Sarthe, Orne
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