
BOILAY Gustave, Isaïe, Joseph
Né le 15 mai 1906 à Dieppe (Seine-Inférieure), domicilié à Petit-Couronne (Seine-Inférieure), déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz, rescapé.
BOILAY Gustave, Isaïe, Joseph // Naissance : 15-5-1906 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Petit-Couronne Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
Après un an sous les drapeaux, de mai 1926 à mai 1927, Gustave Boilay épouse Anna
Nédelec
le 25 août 1928. Les jeunes époux donnent ensuite le jour à une petite Yvette. En
1940, la famille réside 58 cité Jupiter, à Petit-Couronne (Seine-Inférieure). Gustave
est chauffeur mécanicien aux Pétroles Jupiter. En avril 1943, Anna et Gustave rejoignent
le détachement Valmy des FTPF de Seine-Inférieure, sous les ordres de Maurice Cadot
. Le 9 avril 1943, Gustave, alias « Le Rapide », participe au déraillement d’un train
de matériel destiné à l’Organisation Todt, sur la ligne Rouen-Elbeuf (Seine-Inférieure).
Par ailleurs, des patriotes recherchés par la police sont hébergés au domicile familial.
Le 18 septembre 1943, à la tête de son groupe composé de neuf hommes, il coupe les
câbles souterrains de la ligne reliant Lille (Nord) à Caen (Calvados), dans la côte
des Essarts (Seine-Inférieure). De même, le 10 octobre 1943, il œuvre au sabotage
des signaux ferroviaires sur la ligne Rouen-Elbeuf, près de la gare de Petit-Couronne.
Il est arrêté le 10 décembre 1943, à 11h du soir, par la Gestapo et la Sûreté Française, sur dénonciation de l’un des membres du groupe arrêté la
veille. Après un interrogatoire musclé au Donjon, siège de la Gestapo à Rouen, et au Palais de justice, il est incarcéré à la prison Bonne Nouvelle de
Rouen, le 13 décembre. Son épouse est interpellée, quant à elle, fin décembre. Le
12 avril 1944, il est emmené en train au camp de rassemblement de Compiègne (Oise),
antichambre des départs vers les camps de concentration du Reich. Là, il est interné dans le secteur allemand, le Frontstalag 122 de Royallieu (mle 31 619). Le 27 avril, il est déporté sans jugement vers le
KL Auschwitz où il est tatoué du matricule 185 102. Le 12 mai, son convoi est transféré
au camp de concentration de Buchenwald (mle 53 562). Le 19 février 1945, il est envoyé
à Bilroda, en Thuringe, au nord de Buchenwald. Il travaille dans une mine de sel et
potasse, à 600 mètres sous terre.
Libéré le 8 avril 1945 par le 1er Corps d’Armée des troupes USA, il survit malgré des conditions de vie effroyables. Il est rapatrié à Rouen le 1er mai 1945. Du fait de son état de santé déplorable, dû à sa détention, il touche une pension d’invalidité militaire de 100 %.
Il décède le 24 janvier 1998 à Petit-Couronne.
Sources : SHD Caen : 21P712086 ; SHD Vincennes : 16P67472
Brigitte Garin
Mots-clés :
- 15-5-1906
- Dieppe, Seine-Inférieure
- Petit-Couronne, Seine-Inférieure
- 10-12-1943
- Petit-Couronne, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31619)
- Auschwitz (185102)
- Buchenwald (53562)
- Bilroda
- 8-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




