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CADOT Maurice, Paul, Marie

Né le 14 septembre 1912 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Petit-Couronne (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 21 novembre 1944 à Hersbruck.

CADOT Maurice, Paul, Marie // Naissance : 14-9-1912 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Petit-Couronne Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 21-11-1944 à Hersbruck (Allemagne) ; Décédé

Le dimanche 31 octobre 1943 à 21h, le transformateur de Dieppedalle est plastiqué provoquant ainsi l’isolement de la Seine-Inférieure et de l’est de l’Eure du réseau électrique national. La même nuit, à 1 h du matin, alors que les résistants projettent un attentat à la papeterie SONOPA de Grand-Couronne, ils sont surpris par une patrouille. Un policier est tué lors des coups de feu échangés. Plus tard, à 22h 30, un attentat à la grenade tue ou blesse plusieurs soldats à la sortie de la séance du cinéma Cinédit de Rouen réservé aux Allemands. Les trois attentats sont attribués aux FTPF. Maurice Cadot fait partie du groupe FTP dirigé par François Floch et a participé aux deux premiers attentats. Les FTP couronnais sont bientôt frappés par la répression.

Marie Ravaud, communiste, est arrêtée à Petit-Couronne le 10 novembre pour détention d’armes et hébergement de terroristes. Le 9 décembre, c’est au tour de René Blantron Lien interne, Il est arrêté lors d’un transport d’armes avec une autre résistante. Après la guerre, François Floch, le désigne comme celui qui aurait donné les noms de tous les résistants de son groupe ; toutefois certains ont des activités dans d’autres réseaux. Gustave Boilay Lien interne et Jean Raulo Lien interne, arrêtés le 10 décembre, appartiennent aux FTP, mais également au détachement Valmy (groupe armé du PCF) ; et Boilay fait aussi partie du réseau Jean-Marie Buckmaster, rattaché au SOE, dont les noms des responsables ont été livrés lors de l’interrogatoire de Francis Suttill le 24 juin.

Maurice Cadot était chauffeur à la Société anonyme des pétroles Jupiter et habitait avec sa femme et ses deux enfants dans la cité de l’usine. Selon le lieutenant-colonel Oge, il appartenait au mouvement Résistance depuis janvier 1942. Il avait notamment à son actif, le déraillement d’un train de marchandises, le 18 août 1943.

Il est arrêté à son domicile le 10 décembre, selon les sources, par la Feldgendarmerie et la police française ou par la Gestapo ; il est accusé de vol d’essence, terrorisme et détention d’armes. Il est détenu d’abord à Rouen, puis au camp de rassemblement de Compiègne, le Fronstalag 122 de Royallieu (mle 31 631). Il est déporté le 27 avril à Auschwitz (mle 185 206) puis est ensuite transféré au KL Buchenwald (mle 52 748) le 14 mai puis celui de Flossenbürg (mle 9 521) le 25 mai, enfin au Kommando d’Hersbruck où les conditions d’existence sont des plus meurtrières. Il décède le 21 novembre 1944.

Une rue de Petit-Couronne porte son nom. Il figure aussi sur le monument aux morts de Petit-Couronne et sur la plaque commémorative de la raffinerie Petrolus. Il est aussi mentionné sur le tableau commémoratif de la Confédération générale du Travail à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Sources : SHD-Caen : 21P432310 ; G. Pailhès : Rouen et sa Région 1939-1945, p. 168 ; A. Alexandre, S. Cauchois, Résistance(s), p. 38 ; Journal de Rouen, 3 nov. 1943

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 14-9-1912
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • Petit-Couronne, Seine-Inférieure
  • 10-12-1943
  • Petit-Couronne, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (31631)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185206)
  2. Buchenwald (52748)
  3. Flossenbürg (9521)
  4. Hersbruck
Décédé
  • 21-11-1944
  • Hersbruck, Allemagne
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