
VEL Pierre
Né le 17 juillet 1921 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Caudebec-lès-Elbeuf ; déporté le 4 juin 1944 à Neuengamme ; décédé à Bergen Belsen.
VEL Pierre // Naissance : 17-7-1921 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Caudebec-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à ; ; Décédé
Pierre Vel est domicilié chez ses parents au 11 rue Galilée à Caudebec-lès-Elbeuf en Seine-Inférieure où il exerce la profession de boucher. Jeune de la classe 1921, il est susceptible d’être appelé pour aller travailler en Allemagne au titre du Service du Travail obligatoire. Aussi se cache-t-il dans le département limitrophe de l’Eure.
Comme son camarade Marcel Morel
, Pierre Vel est arrêté chez André Martin le 11 janvier 1944. Maire de Montaure, l’agriculteur
est aussi très engagé dans la Résistance, au sein du Front national, ce qui ne l’empêche
pas de travailler régulièrement avec le mouvement Résistance. Comme son hébergeur,
Pierre Vel participe à des actions au sein du mouvement Résistance sous le commandement
de Georges Trumelet
, « capitaine Georges » et d’André Antoine
. Il prend part à la formation et à l’entraînement de groupes de combat, fait partie
d’une équipe de transport pour évacuation les aviateurs alliés, transporte des armes
et officie comme agent de liaison. Depuis novembre 1943, André Martin a quitté son
domicile, se sachant recherché par la police allemande. Mais le 31 décembre, deux
aviateurs américains sont récupérés par Mme Storck et Mme Martin, avec l’aide des
deux réfractaires et l’agent de liaison de Trumelet, Jacques Saillard
. La fermé étant surveillée, tous sont arrêtés. Si les femmes seront finalement libérées,
Marcel Morel, Pierre Vel et Jacques Saillard sont maintenus en détention.
Incarcérés au palais de justice de Rouen, dans le quartier allemand, ils y restent jusqu’à la fin du mois de mai 1944, période à laquelle Pierre Vel rejoint le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, où le matricule 37 063 lui est attribué. Le 4 juin, avec Jacques Saillard, il est dirigé vers le camp de concentration de Neuengamme où il arrive après trois jours d’un effroyable transport dans des wagons scellés. Sous le matricule 33 817, ses geôliers l’envoient dans le Kommando de Stöcken, une fonderie de plomb destinée à l’armement. Il réussit à envoyer une carte à son père le 27 juillet 1944. Devant l’avance des troupes alliées, les SS ordonnent l’évacuation du Kommando dans la nuit du 6 au 7 avril. À marche forcée, comme tant d’autres déportés, le jeune Vel part pour le camp de Bergen Belsen avec un camarade, Jean Ronsin, qui perd sa trace lors de la libération du camp, le 15 avril par les troupes britanniques et canadiennes.
Le tribunal de première instance de Rouen établit son décès au 29 avril 1945. Mais son père atteste qu’il a reçu « une lettre de la Croix-Rouge anglaise lui annonçant le décès de Pierre Vel ramassé vivant dans un ravin, conduit à l’hôpital de Belsen où il devait décéder courant mai. À la lettre de la Croix-Rouge, une photo était jointe, de la tombe de mon fils, inhumé dans le cimetière de Belsen ».
Son nom figure sur le monument aux morts de Caudebec-lès-Elbeuf.
Sources : SHD-Caen : 21P546999 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 68-70 ; memorialgenweb.org
Hervé Arson, Françoise Passera
Mots-clés :
- 17-7-1921
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 11-1-1944
- Ecrosville-par-Montaure, Eure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (37063)
- Neuengamme (33817)
- Stöcken (33817)
- Bergen-Belsen
- NA -NA -1945
- Bergen-Belsen, Allemagne




