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VERHAGUE Émile, François, Joseph

Né le 19 mars 1908 à Lille (Nord) ; domicilié à Fleury-sur-Andelle (Eure) ; déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe ; décédé le 24 novembre 1943 à Siegburg.

VERHAGUE Émile, François, Joseph // Naissance : 19-3-1908 à Lille (Nord) ; Domicile : Fleury-sur-Andelle Eure () ; Repression : Déporté le 13-10-1941 à  ; 24-11-1943 à Siegburg (Allemagne) ; Décédé

Émile Verhague est le fils de Victor Verhague et de Berthe Lecor. Dans le cadre de son service militaire, en 1927, il entre à l’école des officiers de réserve (EOR), à Saint-Cyr, et obtient le grade de lieutenant. Il se marie en 1931 à La Madeleine (Nord) avec Geneviève Demeulemeester. Il est alors ingénieur textile. De septembre 1939 à juin 1940, il est affecté spécial aux Établissements Pierre Morel à Fleury-sur-Andelle. En 1941, il est directeur de cet établissement qui comprend une filature et un tissage. Il occupe le logement patronal de l’usine. Il a quatre enfants : Michel, Colette, Monique, Elisabeth, nés respectivement en 1932, 1933, 1934 et 1936.

Lié à la filière d’évasion de Rouen, dirigée par l’industriel Jean-Constant Bourgeois Lien interne, il participe au sauvetage de soldats et d’aviateurs britanniques dans la vallée de la Seine. Il les transporte en lieu sûr, assure leur hébergement et leur convoyage en zone libre. Il est arrêté le 8 avril 1941, à son domicile à Fleury-sur-Andelle par la Gestapo. L’ouverture d’une enquête après l’arrestation en mars 1941, près de la ligne de démarcation, d’un groupe de soldats anglais, cachés à Veules-les-Roses et pour l’un d’entre eux à Pont-Saint-Pierre (Eure) chez le Dr Jouannot Lien interne, permet en effet aux Allemands de remonter la filière. Il aurait été arrêté sur « dénonciation » d’un membre du groupe Bourgeois.

Il est interné quelques jours à la prison de la Santé à Paris, puis à celle de Fresnes (Seine) du 11 juin au 26 juillet 1941, ensuite à la prison du Cherche-Midi à Paris, du 26 juillet au 29 septembre 1941, et de nouveau à Fresnes jusqu’ au 13 octobre 1941. Entre temps, il est jugé par le Tribunal militaire allemand du Grand Paris avec les autres protagonistes de l’affaire de Veules-les-Roses. Le 31 juillet 1941, il est condamné à la peine de mort pour aide à l’ennemi. L’ambassadeur de France dans les territoires occupés, de Brinon, appelle à la clémence. Le 2 septembre 1941 sa peine de mort est commuée en peine de travaux forcés.

Depuis la gare de l’Est à Paris, il est déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe où la prison sert de lieu de transit. Il est ensuite envoyé à la prison de Rheinbach jusqu’au 28 novembre, puis à la prison de Siegburg où il décède le 24 novembre 1943. Il est d’abord inhumé au cimetière Nord de Siegburg.

Ses actions résistantes sont homologuées par les FFC et il est affecté au réseau Evasion Pat O’Leary. Il est reconnu Mort pour la France. À Fleury-sur-Andelle, il y a une rue Lieutenant Émile Verhague et son nom est inscrit sur le monument aux morts du cimetière.

Sources : Arolsen, SHD-Vincennes : 16P 589959 ; SHC-Caen : 21P 166016, 21P 547259 ; EC (Lille, La Madeleine)

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 19-3-1908
  • Lille, Nord
  • Fleury-sur-Andelle, Eure
  • 8-4-1941
  • Fleury-sur-Andelle, Eure
  1. Paris, Prison de la Santé, Seine
  2. Fresnes, Seine
  3. Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
  4. Fresnes, Seine
13-10-1941, I.015
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Siegburg
Décédé
  • 24-11-1943
  • Siegburg, Allemagne
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