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VIARD Jean, Alexandre, Maurice
Né le 17 avril 1912 à Thuit-Hébert (Eure) ; domicilié à Montaure (Eure) ; déporté le 16 janvier 1944 ; rescapé.
VIARD Jean, Alexandre, Maurice // Naissance : 17-4-1912 à Thuit-Hébert (Eure) ; Domicile : Montaure Eure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à ; ; Rescapé Falkensee Allemagne
Instituteur comme son père, Charles Viard, il se marie à une institutrice Marguerite
Even. Ils forment un couple d’instituteurs très investi dans la vie publique de leur
commune, Montaure. Durant l’Occupation, Jean Viard mène jusqu’en 1942 des actes de
résistance isolés en aidant notamment en 1940 des prisonniers évadés. À partir de
1943, sa fonction d’instituteur et de secrétaire de mairie, le rapproche rapidement
des milieux résistants, notamment d’André Martin d’Escrosville et de Francis Eonin
, pour lesquels il fournit de faux papiers et délivre des tickets de rationnement
aux clandestins, qu’ils soient réfractaires ou aviateurs alliés parachutés. Il distribue
des tracts et des journaux clandestins, aide au placement des « hors-la-loi » du STO.
Il est arrêté à son domicile le 16 janvier 1944 pour le vol de tickets d’alimentation
qu’il avait lui-même mis en scène dans sa mairie. Son arrestation fait suite à celles
de nombreux résistants en contact avec un jeune agent de liaison Jacques Saillard
. Arrêté, il ne résiste pas aux très nombreux et sévères interrogatoires qu’il subit
et livre de nombreux noms. Jean Viard est emmené dans une camionnette dans laquelle
se trouve plusieurs personnes, peut-être Albert
et Jean Hazard
arrêtés le même jour à Quatremare, à quelques kilomètres.
Transféré au quartier allemand de la prison Bonne Nouvelle de Rouen jusqu’au 19 mai, il subit les interrogatoires du SD avant d’être convoyé au centre de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 37 064), véritable antichambre des camps de concentration du Reich.Déporté au KL de Neuengamme, il n’est désormais que le numéro matricule 34 513 depuis son arrivée le 7 juin 1944. Le 1er juillet, il part pour le camp de concentration de Sachsenhausen (mle 85 064) pour être envoyé comme travailleur forcé au Kommando de Falkensee, situé à 225 km de Berlin. Créé en janvier 1943, le Kommando est utilisé par les usines Demag appartenant au groupe industriel Hermann-Göring. Les travailleurs forcés sont employés à la fabrication d’obus, de pièces détachées pour diverses catégories d’armement : mitrailleuses, engins antichars, etc.). L’instituteur résiste encore aux terribles conditions d’existence jusqu’à sa libération, le 26 avril 1945.
En 2001, la commune de Montaure donne le nom du couple « Jean et Marguerite Viard » au groupe scolaire.
Sources : SHD-Caen : 688254 ; AD27 : 2E7261 ; Leloup, J. La sanglante bataille de la Seine, 2003, p. 69
Françoise Passera
Mots-clés :
- 17-4-1912
- Thuit-Hébert, Eure
- Montaure, Eure
- 16-1-1944
- Montaure, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (37064)
- Neuengamme (34513)
- Sachsenhausen (85064)
- Falkensee (85064)
- 26-4-1945
- Falkensee, Allemagne




