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EONIN Francis

EONIN Francis

Né le 17 septembre 1893 à Angers (Maine-et-Loire) ; domicilié à Louviers (Eure) ; déporté le 26 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.

EONIN Francis // Naissance : 17-9-1893 à Angers (Maine-et-Loire) ; Domicile : Louviers Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Langenstein Allemagne

Né de père inconnu et de Marie Louise Éonin, domestique, Francis Éonin se marie le 17 septembre 1921 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) avec Renée Bourcy originaire de Rouen. Ils ont une fille, Micheline, née à Louviers en 1929. La famille demeure au 26 avenue des Amoureux en 1936 où le père exerce la profession de monteur aux PTT.

Cet ancien combattant de la guerre 14-18, blessé et fait prisonnier en 1915, s’engage dans la Résistance en octobre 1942 au sein du Front national puis rejoint le réseau Résistance sous les pseudonymes de « Francis » ou « Cix ». Il dirige une section de FFI du canton de Louviers. Il est arrêté le 25 janvier 1944 par la Gestapo, en même temps que François Allainguillaume Lien interne, Michel Arabeyre Lien interne, Paul Coudray Lien interne, Odette Küene Lien interne et Albert Stamm Lien interne. Il est transféré à la prison Bonne Nouvelle de Rouen, puis au camp d’internement de Compiègne-Royallieu le 12 avril (mle 31 646). Le 26 avril, il fait partie, avec d’autres Lovériens, du convoi dit « des tatoués ». Bien que non-juifs, ils sont envoyés directement à Auschwitz où ils arrivent quatre jours plus tard. Les déportés sont parqués à Birkenau et tatoués (mle 185 511), d’où le surnom donné au convoi. Mais leur sort s’avère moins dramatique que celui des Juifs. Comme les autres, Francis Éonin est transféré le 14 mai à Buchenwald où il reste plusieurs mois (mle 52 571). D’abord affecté à une usine d’armement qui est bientôt détruite par les Alliés, il travaille ensuite, à partir du 12 septembre 1944, à l’usine Mibau d’Aschersleben qui fabrique des pièces de V1 et V2 destinées à Dora. Il y reste jusqu’au 13 janvier 1945 puis rejoint d’anciens membres du convoi au commando de Langenstein-Zwieberge dans le Harz où ils ont creusé un tunnel de 11 km de long. Malade, il est laissé sur place lorsque le camp est évacué le 6 avril. Il est libéré par les Américains, hospitalisé et soigné. Le 16 mai, il part du camp d’aviation d’Elischsen pour Mourmelon puis Paris. Il rentre le 11 juin 1945 à Louviers où il est accueilli triomphalement à son retour en train.

Conseiller municipal RPF de Louviers en 1947 et 1953, il est responsable de la section CVR de Louviers. Il décède à Louviers en 1975, à 82 ans.

Une rue de la ville porte son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P641726 ; AD27 : 88W28, 88W50, 105J5-6 ; AD76 : 4979W1 ; La Dépêche, 16 juin 1945 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, 1940-1944, p. 63, 68-70 et 184 ; A. Fromentin, « Les patriotes lovériens dans la Résistance », Héros et Martyrs de la France au combat, l’Eure, p. 56-57.

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Déporté
  • 17-9-1893
  • Angers, Maine-et-Loire
  • Louviers, Eure
  • 25-1-1944
  • Louviers, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31646)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185511)
  2. Buchenwald (52571)
  3. Aschersleben (52571)
  4. Langenstein (52571)
Rescapé
  • 13-4-1945
  • Langenstein, Allemagne
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