
ARABEYRE Michel
Né le 15 octobre 1902 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; domicilié à Louviers (Eure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwirz ; décédé le 2 avril 1945 à Flöha.
ARABEYRE Michel // Naissance : 15-10-1902 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; Domicile : Louviers Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 2-4-1945 à Flöha (Allemagne) ; Décédé
Entré dans la police en 1932, Michel Arabeyre est affecté comme commissaire de police à Louviers en 1937. Il s’y marie et a une fille, Claudine, née en 1940. Il habite au 16 rue Pampoule. Placé en affectation spéciale en 1939, il retrouve son poste où il revient après un court exode suite au bombardement de Louviers, le 10 juin 1940.
Il est arrêté, une première fois, le 28 février 1941 pour avoir conservé des armes.
Il est emmené à la prison d’Évreux et déféré devant le tribunal militaire de la FK 801, mais il est acquitté et libéré deux jours plus tard. Cette première arrestation
ne ralentit en rien les activités résistantes du policier qui rejoint le groupe Action
du réseau Résistance en juin (ou septembre) 1943. Sa position lui permet de délivrer
de faux papiers à des réfractaires ou à des résistants, il aide aussi aux sauvetages
des aviateurs alliés, détruit des dossiers de dénonciation ou encore héberge des gens
recherchés… Il est à nouveau arrêté le 25 janvier 1944 par la Gestapo de Rouen à la suite de l’interpellation d’un agent de liaison qui provoque une avalanche
d’arrestations, décimant ainsi la plupart des réseaux de la région. Albert Stamm , Francis Éonin
, Odette Küene
, François Allainguillaume
et Paul Coudray
figurent parmi les prévenus.
Le commissaire, d’abord détenu au palais de justice de Rouen, rejoint le camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 31 613). Le 27 avril 1944, il part dans le convoi dit « des tatoués » qui, bien que composé de non-juifs, est dirigé vers le camp de concentration d’Auschwitz, désormais tatoué sous le matricule 184 958. Le 12 mai, il est envoyé au camp de Buchenwald où il ne reste qu’une douzaine de jours (mle 52 559). Enfin, le 24 mai, il rejoint le camp de concentration de Flossenbürg (mle 5 918). Dès lors, il travaille dans une usine de fuselage d’avions Messerschmitt 109 au K ommando de Flöha. Il y meurt le 2 avril 1945 de phtisie galopante, quelques jours avant l’évacuation du camp.
Son nom est inscrit dans la salle des plaques de la mairie de Louviers et une plaque est apposée au commissariat de Louviers le 17 janvier 1946. Lors de la disparition du bâtiment, la plaque est transférée en 2007 sur le monument aux morts de la ville. Son nom figure aussi sur le monument des Fonctionnaires de la Sûreté nationale morts pour la France situé à Mâcon (Saône-et-Loire).
Sources : SHD-Caen : 21P417886 ; AD27 : 68J1, 88W49 ; É. Lafond-Masurel, « Michel Arabeyre, Commissaire de police pendant l’Occupation », Connaissance de l’Eure, n° 144, p. 20-21 ; A. Fromentin, « Les patriotes lovériens dans la résistance », Héros et Martyrs de la France au combat, l’Eure, p. 56-57.
Bernard Bodinier
Mots-clés :
- 15-10-1902
- Marseille, Bouches-du-Rhône
- Louviers, Eure
- 25-1-1944
- Louviers, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31613)
- Auschwitz (184958)
- Buchenwald (52559)
- Flossenbürg (9318)
- Flöha (9318)
- 2-4-1945
- Flöha, Allemagne