
COUDRAY Paul
Né le 4 avril 1901 à Écouché (Orne) ; domicilié à Louviers (Eure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 19 juin 1944 à Theresienstadt (Tchécoslovaquie).
COUDRAY Paul // Naissance : 4-4-1901 à Ecouché (Orne) ; Domicile : Louviers Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 19-6-1945 à Theresienstadt (Tchécoslovaquie) ; Décédé
Il est le fils d’Armand Coudray, 30 ans, pharmacien, et Berthe Alphonsine Guillochin, 21 ans, sans profession. À la veille de la guerre, il est lui aussi pharmacien, au 37 rue du Neubourg à Louviers et figure parmi les notoriétés locales puisqu’il est le président, depuis 1936, de l’Union sportive lovérienne.
Membre du réseau Résistance de Louviers depuis juillet 1942, il est arrêté sur dénonciation
le 27 janvier 1944 par la Gestapo, pour avoir accordé une aide pécuniaire aux réfractaires et au mouvement Résistance,
procuré des habits et chaussures à des pilotes alliés parachutés dans la région… De
fait, l’arrestation de l’agent de liaison de Georges Trumelet
à la mi-janvier a déclenché une véritable chasse à l’homme dans l’Eure. Les arrestations
se succèdent. À Louviers, interpellés en même temps que lui, son cousin, employé de
bureau et sa cousine sont libérés après quelques semaines de captivité. Mais François
Allainguillaume
, Michel Arabeyre
, Francis Éonin
, Odette Küene
et Albert Stamm
sont déportés.
D’abord emprisonné au quartier allemand de la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, Paul Coudray est dirigé le 12 avril 1944 vers le camp de Compiègne-Royallieu (mle 31638) qu’il quitte le 27 avril 1944 dans le convoi dit « des tatoués » pour Auschwitz où il arrive le 30 et est immatriculé 185 342. Il en repart le 12 mai pour le KL Buchenwald (mle 52 630) puis Flossenbürg où il entre le 25 mai (mle 9 569). Il est affecté au camp de Flöha le 2 juin 1944 et travaille dans une usine de fuselage de Messerschmitt 109. Il est évacué courant mai 1945 et, après trois semaines d’une effroyable marche de la mort, il arrive le 8 juin au camp de Theresienstadt (Tchécoslovaquie) où il meurt, épuisé, le 19 juin.
Son nom est gravé sur une des plaques de la mairie de Louviers. Le stade de football
de Louviers porte son nom et une dédicace y a été apposée en 1950 en hommage aux sportifs
de l’USL déportés : Modesto Iscar
et Marcel Vovard
ou des victimes du STO en Allemagne, Marcel Lebobe et Jean Levacher. Il est aussi
mentionné sur la plaque consacrée aux élèves, agents et professeurs morts pour la
France au lycée Aristide Briand d’Évreux.
Sources : SHD-Caen : 21P438843, AD27 : 88W49 ; AD76 : 4979W1 ; EC (Écouché) ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, 1940-1944, p. 70 ; memorialgenweb.org
Bernard Bodinier
Mots-clés :
- 4-4-1901
- Ecouché, Orne
- Louviers, Eure
- 27-1-1944
- Louviers, Eure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31638)
- Auschwitz (185342)
- Buchenwald (52630)
- Flossenbürg (9569)
- Flöha (9569)
- Theresienstadt
- 19-6-1945
- Theresienstadt, Tchécoslovaquie




