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VINCENT Roland, Désiré

Né le 31 décembre 1920 à Essonnes (Seine-et-Oise) ; domicilié à Villabé (Seine-et-Oise) ; exécuté le 4 août 1944 à Appenai-sous-Bellême (Orne).

VINCENT Roland, Désiré // Naissance : 31-10-1920 à Essonnes (Seine-et-Oise) ; Domicile : Villabé Seine-et-Oise () ; Repression : Exécuté le 4-8-1944 à Appenai-sous-Bellême (Orne) ; Décédé

En juillet 1943, un maquis de six hommes s'est constitué à Préaux dans l’Orne sous la direction d'Alphonse Vaudron originaire de Saint-Cyr-la-Rosière, une commune voisine. Ce maquis s’établit ensuite à quelques kilomètres à Saint-Hilaire-sur-Erre. Le 21 juillet 1944, Alphonse Vaudron sollicite René Brouard Lien interne afin qu’il accepte que la quinzaine de maquisards s’installe dans un bâtiment abandonné lui appartenant situé au lieu-dit Les Corbinières à Appenai-sous-Bellême à quelques centaines de mètres de son domicile. Célibataire, ouvrier-ajusteur balancier, Roland Vincent rejoint à une date et dans des circonstances indéterminées ce maquis. Peut-être a-t-il refusé une réquisition pour le travail en Allemagne et choisi de se camoufler dans l’Orne avant de prendre le maquis ? Rien ne peut l’attester.

Le 4 août 1944, après avoir arrêté d’autres résistants à Saint-Cyr-la-Rosière, un détachement de militaires allemands et d’auxiliaires français de la Gestapo encercle vers 8h30 la ferme des Corbinières puis assaille les maquisards. Si une partie d’entre eux dont leur chef Alphonse Vaudrin réussit à fuir, le prisonnier de guerre russe évadé Basile Karnatchezeff Lien interne est tué tandis que Roland Vincent, blessé, est fait prisonnier avec deux de ses camarades : Étienne Aubry  Lien interne et Maurice Hérault  Lien interne. Peu après, les militaires allemands se rendent chez René Brouard et l’appréhendent avec sa femme et sa fille. Ils sont alors conduits aux Corbinières avec d’autres riverains des lieux.

Si ces derniers sont rapidement libérés ainsi que la femme et la fille de René Brouard, celui-ci est interrogé et finalement tué de deux balles de revolver pour avoir apporté son aide aux résistants. Roland Vincent et ses deux camarades maquisards appréhendés sont fusillés sur les lieux. Les corps des victimes sont déposés dans une pièce de la ferme qui est ensuite incendiée par les Allemands.

Le nom de Roland Vincent figure sur le monument aux morts de Saint-Cyr-la-Rosière et sur le monument de la Résistance érigé à Appenai-sous-Bellême en l’honneur des maquisards tués le 4 août 1944. Il est aussi inscrit sur le monument aux morts de Villabé (Essonne), et sur sa tombe dans le cimetière de cette commune se trouve une plaque à sa mémoire offerte par ses camarades des établissements Testut.

Sources : SHD-Caen : 21P167898 ; AD 61 : R1266, 41J39 ; Ganivet M., 1944 Libération du Perche, p. 129 à 143 ; Ruffin R., La Résistance normande face à la Gestapo, p. 71, 72 et p. 212 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org

Yves Duprez

Mots-clés :

Exécuté
  • 31-10-1920
  • Essonnes, Seine-et-Oise
  • Villabé, Seine-et-Oise
  • 4-8-1944
  • Appenai-sous-Bellême, Orne
Décédé
  • 4-8-1944
  • Appenai-sous-Bellême, Orne
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