
YVON Robert
Né le 28 mars 1892 à Paris (17e) ; domicilié à Saint-Pierre-la-Rivière (Orne) ; déporté le 10 février 1944 au Struthof ; décédé en avril 1945.
YVON Robert // Naissance : 28-3-1892 à Paris (Seine) ; Domicile : Saint-Pierre-la-Rivière Orne () ; Repression : Déporté le 10-2-1944 à ; ; Décédé
Fils de Sosthène Yvon, cocher, et de Madeleine Michel, cuisinière, Robert Yvon se
marie avec Irma Le Carpentier le 4 mai 1920 puis, après son divorce, épouse en secondes
noces Jeanne Bourgalley
, le 14 janvier 1930 à Rouen. Durant le conflit, Robert Yvon est hôtelier.
Le 14 juin 1943, un avion de reconnaissance allié est abattu par la chasse allemande
et les deux occupants atterrissent sur la commune de Saint-Pierre-la-Rivière. Le pilote
Durrant est recueilli par Alexandre Martineau
puis soigné chez Georges Mandrin
. Sans véritablement appartenir à un mouvement de résistance organisé, Robert Ferdane
et son épouse acceptent de le loger pour la nuit dans une grange. Le lendemain, il
est pris en charge par Robert Yvon et sa femme Jeanne, hôteliers, qui l’accueillent
et le ravitaillent. Le 22 juin, l’un des hommes hébergés par les époux Yvon, qui a
assisté à la récupération du pilote, se présente à l’hôtel accompagné de trois membres
de la Gestapo. Le couple est arrêté ainsi que le pilote. Georges Mandrin et Robert Ferdane sont
interpellés à leur tour. Alexandre Martineau et Marie-Louise Ferdane sont quant à
eux appréhendés le 13 juillet 1943. Ils sont tous déportés en Allemagne. Incarcéré
dans un premier temps à Caen, Robert Yvon est ensuite envoyé à la prison de Fresnes
(Seine) le 25 septembre 1943. À partir de cette date, il est classé dans la catégorie
des déportés Nacht ou Nebel (« Nuit et Brouillard »), ce qui signifie qu’il doit être déporté en Allemagne dans
le plus grand secret pour être jugé par un tribunal spécial.
Le 10 février 1944, il est déporté depuis la gare de l’Est au KL de Natzweiler-Struthof, où il reçoit le matricule 7 375, mais deux mois plus tard, le 19 avril, il est transféré à la prison de Wolhau en Silésie où on l’affecte dans un premier temps aux usines Krupp à Vitzdorf, puis au camp de Gross Rosen. Robert Yvon y est enregistré sous le matricule 81 627. Devant l’avancée des Russes, le camp est évacué : Robert Yvon entre alors à Dora le 11 février 1945. Selon le témoignage d’un déporté s’étant trouvé avec lui dans le transfert de Gross Rosen à Dora, Robert Yvon aurait ensuite été évacué le 4 avril. L’acte de décès transcrit par la marie de Saint-Pierre-la-Rivière fixe sa disparition en février 1945, sans plus de précision.
Son est nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Pierre-la-Rivière.
Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 2351 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org
Céline Thiery, Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 28-3-1892
- Paris, Seine
- Saint-Pierre-la-Rivière, Orne
- 22-6-1943
- Saint-Pierre-la-Rivière, Orne
- Caen, Calvados
- Fresnes, Seine
- Natzweiler (7375)
- Kochem (7375)
- Natzweiler (7375)
- Wohlau
- Gross-Rosen (81627)
- Dora
- NA-4-1945
- Allemagne




