
MANDRIN Georges, Auguste, Clotaire
Né le 13 décembre 1893 à Paris (15e) ; domicilié à Saint-Pierre-la-Rivière (Orne) ; déporté le 10 février 1944 à Natzweiler-Struthof ; décédé le 19 mars 1944 à Natzweiler-Struthof.
MANDRIN Georges, Auguste, Clotaire // Naissance : 13-12-1893 à Paris (Seine) ; Domicile : Saint-Pierre-la-Rivière Orne () ; Repression : Déporté le 10-2-1944 à ; 19-3-1944 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; Décédé
Georges Mandrin est le fils de Julie Baudier et de son époux, Clotaire Mandrin, couvreur, qui assure la subsistance du foyer. Il exerce la profession d’éleveur à Chatou (Seine-et-Oise) lorsqu’il est mobilisé au front le 2 août 1914. Il sert dans l’artillerie puis dans un régiment de cuirassiers à partir d’août 1918. Démobilisé en septembre 1919. Il est de retour chez ses parents à Chatou. En 1925, il se marie avec Léonce Labbé à Survie dans l’Orne et quatre filles naissent de leur union : Rose-Marie en 1926, Marguerite en 1928, Yvonne en 1929 et Geneviève en 1934. En 1928, le couple s’installe à Saint-Pierre-la-Rivière et Georges Mandrin poursuit son activité d’éleveur.
Le 14 juin 1943, Alexandre Martineau
, ouvrier agricole, se présente au domicile de Georges Mandrin accompagné d’un aviateur
anglais parachuté, Durrant, dont l’avion a été abattu par la chasse allemande. Les
trois hommes se rendent à la ferme de Robert Ferdane
et de sa femme, Marie-Louise
, qui acceptent de loger l’aviateur pour la nuit. Le lendemain, il est pris en charge
par Robert Yvon
et son épouse Jeanne
, hôteliers à Saint-Pierre-la-Rivière, qui l’accueillent et le ravitaillent. Le 22
juin, l’un des hommes hébergés par les époux Yvon et présent lors de la récupération
du pilote, se présente à l’hôtel accompagné de trois membres de la Gestapo et les arrêtent ainsi que le pilote Durrant. Georges Mandrin et Robert Ferdane tombent
à leur tour dans un guet-apens et sont interpellés le même jour. Alexandre Martineau
et Marie-Louise Ferdane sont quant à eux appréhendés le 13 juillet 1943. Toutes les
victimes de ce coup de filet sont déportées en Allemagne.
Georges Mandrin est interné à Caen (Calvados) puis transféré en septembre 1943 à la prison de Fresnes (Seine). Le 10 février 1944, à Paris gare de l’est, il monte dans un wagon cellulaire accroché au train de voyageurs du Paris-Berlin avec 51 autres déportés classés comme lui Nacht und Nebel (Nuit et brouillard) et transférés au secret en Allemagne au KL de Natzweiler-Struthof. Le lendemain, à son arrivée au camp, il devient le matricule 7 369. Georges Mandrin meurt au camp le 19 mars 1944 dans des circonstances inconnues.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Saint-Pierre-la-Rivière et sur une plaque commémorative située dans le cimetière de Chatou et érigée par la commune en l’honneur de ses habitants morts en déportation.
Sources : AArolsen ; SHD-Caen : 21P511920 ; AD75 : V4E9840 ; AD61 : R1235 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; bddm.org ; memorialgenweb.org
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 13-12-1893
- Paris, Seine
- Saint-Pierre-la-Rivière, Orne
- 22-6-1943
- Saint-Pierre-la-Rivière, Orne
- Caen, Calvados
- Fresnes, Seine
- Natzweiler (7369)
- 19-3-1944
- Natzweiler, Bas-Rhin




