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ALLAIS Albert, Lucien

Photo : ONaCVG

ALLAIS Albert, Lucien

Né le 13 juin 1903 à Bourg-Achard (Eure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe ; rescapé.

ALLAIS Albert, Lucien // Naissance : 13-6-1903 à Bourg-Achard (Eure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 13-10-1941 à  ;  ; Rescapé Diez Allemagne

Albert Allais est secrétaire de police au commissariat du 5e arrondissement à Rouen et demeure 47 avenue Jean Rondeaux. Il se marie avec Odette Damour en 1922, puis avec Jeanne Lassalas en 1929. Il a un fils, Jacques, né en 1927. Dès le 9 juin 1940, il est sinistré. À partir de janvier 1941, il travaille ponctuellement pour une filière d’évasion de Rouen, dirigée par Jean-Constant Bourgeois Lien interne, un industriel, patron de la Sopatis. Il établit de fausses cartes d’identité, destinées à des officiers et soldats britanniques cherchant à regagner l’Angleterre par la zone libre. Il fournit aussi un cachet du commissariat à Léonce Famery Lien interne pour faire rapidement de faux papiers aux soldats anglais hébergés dans le laboratoire de la Sopatis à Rouen. Il est aussi en contact avec Victor Lemonnier Lien interne et Emile Paut.

Le 8 avril 1941, il est arrêté par la police militaire allemande, la GFP, dans son commissariat. C’est la conséquence d’une minutieuse enquête de la police allemande après l’arrestation d’un groupe de soldats anglais près de la ligne de démarcation, auparavant hébergés à Veules-les-Roses (Seine-Inférieure) et convoyés par deux femmes travaillant pour la filière d’évasion. Albert Allais affirme avoir été dénoncé par un membre de son réseau, arrêté avant lui et qui aurait parlé lors de son interrogatoire. De plus, lors des perquisitions à son domicile, on découvre des tracts antiallemands.

Il est d’abord incarcéré à la prison de la Santé (Seine) jusqu’au 11 juin 1941, puis à Fresnes (Seine) jusqu’au 26 juillet. En prévision de son jugement, il est transféré provisoirement à la prison du Cherche-Midi (Seine), puis il est renvoyé à Fresnes. Il est en effet jugé par le Tribunal militaire allemand du Grand Paris. Accusé de détention de tracts et de complicité d’intelligence avec l’ennemi, il est condamné le 31 juillet 1941 à 12 ans de travaux forcés, peine exécutable dans le ressort du tribunal de Köln.

Depuis la gare de l’Est à Paris, il est déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe dont la prison est un lieu de transit. Puis, il est transféré le 15 octobre 1941 à la prison de Rheinbach, et le 30 septembre 1942 à la prison de Diez-sur-Lahn, où il est libéré le 25 mars 1945 par les Américains. Il est rapatrié le 13 mai 1945. L’activité de résistance d’Albert Allais est homologuée et prise en compte par le réseau Évasion Pat O’Leary auquel il est rattaché. Il est décédé le 7 juillet 1971 à Caen (Calvados).

Sources : Arolsen ; SHD-Vincennes : 16P8356, 28P 4 276 (182), SHD-Caen : 21P560010, AD76 : 51W425, 51W410, EC (Bourg-Achard)

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 13-6-1903
  • Bourg-Achard, Eure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 8-4-1941
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Paris, Prison de la Santé, Seine
  2. Fresnes, Seine
  3. Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
13-10-1941, I.015
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Diez
Rescapé
  • 25-3-1945
  • Diez, Allemagne
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