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FAMERY Léonce, André
Né le 29 avril 1903 à Amfreville-la-Mi-Voie (Seine-Inférieure) ; domicilié à Amfreville-la-Mi-Voie ; déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe ; rescapé.
FAMERY Léonce, André // Naissance : 29-4-1903 à Amfreville-la-Mi-Voie (Seine-Inférieure) ; Domicile : Amfreville-la-Mi-Voie Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 13-10-1941 à ; ; Rescapé Nieder-Roden Allemagne
Léonce Famery est le fils de Pascal Famery et de Marie Bailleul, un couple de modestes journaliers qui donne naissance aussi à une fille, Jeanne qui, à l’âge adulte, est ouvrière d’usine. Léonce Famery demeure comme eux à Amfreville-la-Mi-Voie au 188, route de Paris. En 1936, il est aide-chimiste aux Établissements Morden et en 1941, il est promu chimiste à la Société de parements pour tissages, la « Sopatis » à Rouen. Il se marie à l’âge de 20 ans, en 1923, avec Blanche Piecq puis, divorcé, il se remarie en 1936 avec Marcelle Launay. Il a deux enfants, nés de chacune de ses épouses : Serge en 1923 puis Jocelyne née en 1938.
En janvier 1941, il s’engage dans une filière d’évasion reconnue par le réseau Pat O’Leary, en lien avec les services de renseignement britanniques. Il recueille ainsi des
soldats britanniques et les héberge à la Sopatis, dirigée par Jean-Constant Bourgeois
qui est aussi son chef de réseau, peut-être a-t-il été aussi son recruteur ? Léonce
Famery leur procure des faux papiers et les fait passer en zone libre afin qu’ils
regagnent l’Angleterre. Avec la complicité d’Albert Bonhomme
et de Jacques Joly
, il participe aussi à des missions de renseignement. Il fournit le plan de l’aérodrome
de Triqueville (Eure) aux Anglais qui organisent son bombardement. Mais le résistant
est arrêté le 10 mars 1941 à son domicile par la Gestapo. D’autres membres de la filière d’évasion sont également arrêtés en mars 1941, notamment
le docteur Joseph Jouannot
, Henri Lemonnier
, Marie-Thérèse Péron
, Marcelle Bochet
, Lucienne Guisier
et bien d’autres. Accusé d’aide à l’ennemi et d’espionnage, Léonce Famery figure
parmi les quinze détenus condamnés à mort dans « l’affaire de Veules » par le Tribunal
militaire du Grand Paris le 31 juillet 1941. Le 2 septembre 1941, sa peine est commuée
à la réclusion perpétuelle exécutable dans le ressort du Tribunal supérieur de Cologne.
D’abord emprisonné au palais de Justice de Rouen, il est ensuite transféré à Fresnes
le 10 juin 1941 (mle 1624), puis à la prison du Cherche-Midi le 26 juillet 1941 où
il est incarcéré jusqu’au 13 octobre 1941.
Ce 13 octobre 1941, il est déporté vers la prison de transit de Karlsruhe, depuis la gare de l’Est à Paris. Après, il enchaîne diverses prisons du Reich : celle de Rheinbach le 23 octobre 1941 puis Diez à une date inconnue, la prison de Siegburg du 28 novembre 1941 au 4 septembre 1944 et enfin Mönsheim (ZK) jusqu’au 23 avril 1945. Il est libéré le 26 avril 1945 à Nieder Roden (nommé aussi Rodgau ou Dieburg, un camp disciplinaire camp disciplinaire situé au sud de Francfort, par les Américains et rapatrié aussitôt.
Il est décédé le 16 juin 1966 à Damelevières (Meurthe-et-Moselle).
Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P643403, AD76 : 52W415, 3868W39, 4E14087, EC (Amfreville-la-Mi-Voie, Damelevières) : Recensement d’Amfreville-la-Mi-Voie : 6M663, 6M716
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 29-4-1903
- Amfreville-la-Mi-Voie, Seine-Inférieure
- Amfreville-la-Mi-Voie, Seine-Inférieure
- 10-3-1941
- Amfreville-la-Mi-Voie, Seine-Inférieure
- Fresnes, Seine
- Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
- Karlsruhe
- Rheinbach
- Siegburg
- Dieburg
- Nieder-Roden
- 26-4-1945
- Nieder-Roden, Allemagne




