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DUBOC Ernestine, Augustine

Photo : ONaCVG

DUBOC Ernestine, Augustine

Née le 30 septembre 1897 à Fresne-le-Plan (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Inférieure) ; déportée le 13 mai 1944 à Ravensbrück ; rescapée.

DUBOC Ernestine, Augustine // Naissance : 30-9-1897 à Fresne-le-Plan (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Denis-le-Thiboult Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à  ;  ; Rescapé Salzwedel Allemagnee

Ernestine Duboc, plus souvent dénommée par le prénom d’Augustine, s’est mariée en premières noces avec Lucien Luce et se remarie avec Henri Boulanger Lien interne le 29 avril 1939. Elle demeure avec lui au hameau des Ventes, à Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Inférieure), dans une maison située près de la scierie que son mari exploite avec Raoul Lien interne, son frère. Avec la famille, elle participe au creusement d’un souterrain sous la maison de son beau-frère et, à partir de 1940, comme de nombreuses femmes proches de la Résistance, elle s’occupe du quotidien des clandestins qui s’y cachent, en apportant repas et linges. À partir des parachutages d’armes, en 1943, elle s’emploie aussi sur le terrain à plier les parachutes. Elle est reconnue membre des réseaux Jean-Marie Buckmaster à partir du 1er mai 1943.

Augustine Boulanger est arrêtée le 30 mars 1944 avec sa belle-sœur, Lucienne Boulanger Lien interne, en allant porter des colis de ravitaillement à leurs maris, au siège de la Gestapo de Rouen. Elles sont emprisonnées au Palais de justice jusqu’au 20 avril. Mais le bombardement de Rouen par la Royal Air Force, le 19 avril 1944 impose leurs transferts à la prison Bonne-Nouvelle. Elle entre ensuite dans le dispositif prévu pour la déportation des femmes : l’internement au fort de Romainville, en région parisienne où elle est transférée le 29 avril 1944 (mle 5 067) puis la déportation au camp de concentration de Ravensbrück où elle est transportée, au départ de Paris, le 13 mai 1944. Elle arrive à Ravensbrück le 16 ou le 18 mai (mle inconnu). Le 30 mai 1944, elle est transférée dans le Kommando de Salzwedel, dépendant du KL Neuengamme, composé de femmes travaillant à l’usine de munitions. Elle est libérée le 11 avril 1945 par l’armée américaine. Elle est rapatriée en France le 15 mai 1945 particulièrement affaiblie, méconnaissable aux dires de ses proches. Si elle retrouve Raoul Boulanger et son épouse, son mari, en revanche, ne survit pas à la vie concentrationnaire.

Elle est décédée le 23 mars 1952, des suites de la déportation, à Saint-Denis-le-Thiboult. Son nom est inscrit sur le mémorial du maquis dans cette commune.

Sources : SHD-Caen : 21P714792 ; AD76 :51W411, EC (Fresne-le-Plan) ; Colonel Rémy, La Résistance en Normandie, 1975, p. 234-236, 246

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 30-9-1897
  • Fresne-le-Plan, Seine-Inférieure
  • Saint-Denis-le-Thiboult, Seine-Inférieure
  • 31-3-1944
  • Saint-Denis-le-Thiboult, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5067)
13-5-1944, I.212
  1. Ravensbrück
  2. Salzwedel
Rescapée
  • 11-4-1945
  • Salzwedel, Allemagne
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