Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

BOUTROIS Achille, Maurice

Né le 24 février 1919 à Caen (Calvados) ; domicilié à Caen ; exécuté le 6 juin 1944 à Caen.

BOUTROIS Achille, Maurice // Naissance : 24-2-1919 à Caen (Calvados) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Exécuté le 6-6-1944 à Caen (Calvados) ; Décédé

Fils de Charles Boutrois, chauffeur au chemin de fer, et de Louise Porée, sans profession, Achille Boutrois est ouvrier-ajusteur au dépôt SNCF de la gare de Caen. Au retour de sa mobilisation de 1939, il épouse Arlette (Dargent), couturière, le 7 juin 1941 à Caen. Le couple réside au 6 rue de l'Arquette et à deux enfants : Annick (née en 1942) et Jean-Pierre (né en 1944). Comme ses frères Michel Lien interne et Émile, il s’engage dans la Résistance en 1942 au sein du Front national qui multiplie les sabotages sur le matériel allemand en réparation. Dans la nuit du 1er mai 1944, avec son frère Émile et un autre résistant, Jean Le Moal, ils parviennent à rendre inutilisable la plaque tournante de la gare en y précipitant une locomotive. Mise en alerte, la Sipo-SD lança alors une série d’arrestations avec l’aide d’auxiliaire français (dont Serge Fortier qui sera jugé et exécuté en 1946). Achille Boutrois est alors arrêté à son domicile le 15 mai 1944 devant son épouse impuissante. Conduit à la maison d’arrêt de Caen, Désiré Renouf est interné avant de sortir de sa cellule le 6 juin 1944 au matin pour être froidement abattu dans une courette du chemin de ronde de la prison avec environ 70 à 80 autres résistants, eux aussi incarcérés dans le quartier allemand. Ces exécutions sommaires sont effectuées sur ordre du chef de la Sipo-SD de Caen, Harald Heynz, suite au débarquement qui a eu lieu sur la côte quelques heures plus tôt afin que ces résistants ne soient pas libérés par les Alliés.

Les corps des victimes du 6 juin 1944 de la prison de Caen sont inhumés provisoirement dans une cour de la prison. À la fin du mois de juin et devant l’imminence de la prise de la ville par les Alliés les allemands exhument les corps pour les faire disparaître. Une des suppositions possibles est que les corps aient été transportés en camion en un autre lieu à l’ouest de la ville. Ces derniers n’ayant jamais été retrouvés, le mystère perdure.

Leur frère aîné, Emile, qui a réussi à se cacher, s’engagera à la libération dans la 1ère Armée française et sera tué au combat dans l’Est de la France.

Son nom figure à Caen sur la plaque commémorative de la SNCF, à l’entrée de la gare, ainsi que sur le monument commémoratif 1939-1945 à la mémoire des Agents du Dépôt SNCF. Sa mémoire est également honorée sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944 au jardin du souvenir du musée Mémorial de Caen.

Sources : SHD-Caen : 21P31879 ; Quellien J. (dir.), Livre-mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.40-41 ; Fontaine Th. (dir), Mémorial des cheminots victimes de la répression, 2017, p.258 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org  

Jean Quellien, Delphine Leneveu

Mots-clés :

Exécuté
  • 24-2-1919
  • Caen, Calvados
  • Caen, Calvados
  • 15-5-1944
  • Caen, Calvados
  1. Caen, Maison d'arrêt, Calvados
Décédé
  • 6-6-1944
  • Caen, Calvados
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation