
AMMAR Omar
Né le 30 mai 1895 à Mirabeau (Algérie) ; domicilié à Saint-André-de-l’Eure (Eure) ; fusillé le 5 juin 1942 à Évreux (Eure).
AMMAR Omar // Naissance : 30-5-1895 à Mirabeau (Algérie) ; Domicile : Saint-André-de-l'Eure Eure () ; Repression : Fusillé le 5-6-1942 à Evreux (Eure) ; Décédé
Omar Ammar réside à Saint-André avec son épouse et ses cinq enfants, âgés de 4 à 19
ans. Ce musulman d’Algérie travaille comme terrassier sur le terrain d’aviation de
Saint-André-de-l’Eure. Il est arrêté le 5 octobre 1941 avec Ernest Josse
, un autre ouvrier du camp, par les autorités allemandes à la suite d’une altercation
entre les ouvriers du chantier et des collaborationnistes. En effet, ce jour-là, des
membres de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) parcourent
les chantiers de la Luftwaffe afin de recruter des hommes prêts à se battre pour le Reich. Sans casier judiciaire, sans activité politique avant ou pendant l’Occupation, Omar
Ammar n’aime cependant ni les Allemands ni les collaborateurs. Aussi, décide-t-il
de suivre les propagandistes et, de baraquement en baraquement, il interpelle les
ouvriers afin de les dissuader de se faire recruter pour la Légion : « Ne vous laissez
pas trouer la peau pour des Boches ! ». Les sbires de la Légion ne passent pas inaperçus…
et déclenchent sur leurs passages la huée des ouvriers : « Vive la France, l’Angleterre
et la Russie ! » et même des chants patriotiques : L’Internationale et La Marseillaise résonnent sur le chantier. Mais la situation dégénère jusqu’à des échanges de coups
dans lesquels Omar Ammar est impliqué.
Interpellé pour « propagande contre le recrutement de volontaires de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme et voies de fait sur un membre de la LVF », le détenu est transféré à la prison d’Évreux où il reste près de huit mois. Omar Ammar et Ernest Josse sont jugés pour « intelligence avec l’ennemi » (Feindbegünstigung), « manifestation » et « résistance ». Omar Ammar est condamné à mort le 30 mai 1942 par le tribunal militaire de la ville. Il est exécuté six jours plus tard, le 5 juin, à 17h59 et enterré dans la fosse commune du cimetière municipal. Ernest Josse écope de trois ans de prison sur le territoire du Reich où il meurt en septembre 1944.
Sources : SHD-Caen : 21P697556 ; SHD-Vincennes : GR28P82615 ; fusilles-40-44.maitron.fr
Delphine Leneveu, Françoise Passera
Mots-clés :
- 30-5-1895
- Mirabeau, Algérie
- Saint-André-de-l'Eure, Eure
- 5-10-1941
- Saint-André-de-l'Eure, Eure
- Evreux, Eure
- 5-6-1942
- Evreux, Eure




