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BUIGNET Numa

Photo : ONaCVG

BUIGNET Numa

Né le 6 février 1906 à Ponches-Estruval (Somme) ; domicilié à Salouël (Somme) ; arrêté le 3 mai 1944 à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; rescapé.

BUIGNET Numa // Naissance : 6-2-1906 à Ponches-Estruval (Somme) ; Domicile : Salouël Somme () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ;  ; Rescapé Allach Allemagne

Numa Buignet est le fils de Pierre Buignet, journalier, et de Théodora Herbomel. Il est chauffeur d’autobus et demeure 45 rue Jean Jaurès à Salouël jusqu’en 1943. Marié depuis 1928 à Marie Lemoine, il est père de deux enfants, de 14 et 12 ans en 1944. En 1936, il est communiste. Requis pour travailler en Allemagne en juin 1943, il entre en clandestinité et s’engage dans les FTPF à Amiens (Somme) officiellement le 1er juin 1943, sous le pseudonyme d’Arthur. Il distribue des tracts, le journal La Picardie libre, vend des bons de solidarité au profit des FTPF, héberge des camarades, transporte des armes. Numa Buignet participe aussi à des sabotages ferroviaires et des lignes téléphoniques. Puis le 15 décembre 1943, on l’envoie à Rouen. Il est intégré dans un groupe FTPF recomposé, sous le commandement de Louis Valette Lien interne, responsable du secteur de Rouen. Ici, son pseudonyme est Louis et il a une fausse carte d’identité au nom de Marcel Davranche. Il est hébergé à Sotteville-lès-Rouen chez Louis Bocquier Lien interne. En 1944, il représente le parti communiste au CDLN. Il est victime de Noël Leroux, agent de la Gestapo, qui avait infiltré le Front national de Darnétal (Seine-Inférieure) et les FTPF de Rouen en approchant Roger Bertrand Lien interne. C’est ainsi qu’en allant chercher son vélo en réparation chez son camarade Georges Simon Lien interne, 3 rue Damiette à Rouen, Numa Buignet est arrêté le 3 mai 1944 par la Gestapo et la police française. D’abord interrogé par l’inspecteur collaborateur Alie, il est incarcéré jusqu’au 9 juin 1944 à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Puis il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 42 449).

De Compiègne, il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau. Arrivé le 20 juin 1944 (mle 72 339), il est envoyé le 7 juillet au Kommando d’Allach et affecté à la fabrication de moteurs d’avion. Il y reste jusqu’à sa libération par l’armée américaine le 30 avril 1945. Probablement malade, il est envoyé en convalescence sur l’île de Reichenau sur le lac de Constance, du 25 au 30 avril 1945. Il est ensuite rapatrié via la Suisse en train sanitaire à Mulhouse (Haut-Rhin) où il est pris en charge par le centre d’accueil. Il rentre chez lui le 31 mai 1945.

Numa Buignet est décédé le 13 avril 1964 à Saleux (Somme) où une place porte son nom.

Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P719415 ; AD76 : 54W5372/10811, 245W9 (Noël Leroux) ; EC (Ponches-Estruval) ; La Résistance dans la Somme AERI 80 ; maitron.fr (Louis Valette)

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 6-2-1906
  • Ponches-Estruval, Somme
  • Salouël, Somme
  • 3-5-1944
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42449)
18-6-1944, I.229
  1. Dachau (72339)
  2. Allach (72339)
Rescapé
  • 30-4-1945
  • Allach, Allemagne
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