BUTOT Auguste, Georges // Naissance : 12-1-1922 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Exécuté le 23-7-1944 à Vrigny (Orne) ; Décédé

Le 4 septembre 1941, alors qu’il réside dans le 9ème arrondissement de Paris avec sa compagne, Auguste Butot signe un contrat de travail stipulant qu’il est embauché comme ouvrier mécanicien par l’entreprise Allgemeine Elektricitäts Gesellschaft (AEG) à Berlin. Âgé de 19 ans, donc mineur, il quitte Paris le 13 septembre 1941. C’est un départ volontaire.

La date et les circonstances de son arrivée dans l’Orne ne sont pas connues. Seule certitude : en mai 1942, il est encore à Berlin, où il signe une demande de passeport.

Il est identifié comme appartenant au groupe OCM de La Lande-de-Goult, où deux terrains de parachutages - Éclair et Lagune - ont été homologués. Le chef du groupe est Albert Lhuissier. En juin 1944, après la fusion de différents réseaux, Auguste Butot fait partie des FFI.

Après le Débarquement, les actions de guérilla se multiplient. Le 9 juin, un Allemand est abattu à la Lande de Goult. En forêt d’Écouves, un officier et deux soldats sont maîtrisés lors d’une attaque. Le 11, à proximité de Tanville, trois Allemands sont tués.

La répression s’abat. Le maquis de Tanville se disperse, mais le maire de la commune, Camille Ollivier , et un cultivateur, Joseph Laudrin  sont abattus.

Durant le mois de juillet, Bernard Jardin et son groupe d’auxiliaires français de la Gestapo multiplient leurs enquêtes.

Le 23 juillet 1944, à La Lande-de-Goult, ils arrêtent Auguste Butot et Jean Gilbert , tous deux camouflés dans une entreprise de bois dans laquelle ils sont employés comme bûcherons. Ils sont interrogés et frappés. Devant leur refus de répondre, on les fait monter dans un véhicule.

Vers 19 heures, ils sont exécutés à Vrigny, au lieu-dit Le Petit Poirier. Ils ne sont pas immédiatement identifiés, comme en témoignent les actes de décès dressés le 24 juillet par le maire de Vrigny. « Un brassard en toile imposé aux hommes de garde et portant deux cachets de la mairie de La Lande de Goult » ainsi qu’une somme d’argent sont retrouvés sur le corps d’Auguste Butot. C’est un jugement du tribunal civil d’Argentan (Orne) du 14 novembre 1944 qui établit officiellement leur identité.

Les noms d’Auguste Butot et de Jean Gilbert sont inscrits sur une croix de Lorraine érigée en leur mémoire à Vrigny.

Sources : SHD-Caen : 21 P 248809 ; EC (Boischampré) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org

Magali Ozouf