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CARPENTIER André, René, Raoul

Né le 15 février 1913 à Framicourt (Somme) ; domicilié à Monchaux-Soreng (Seine-Inférieure) ; exécuté le 8 mai 1944 à Gentelles (Somme).

CARPENTIER André, René, Raoul // Naissance : 15-2-1913 à Framicourt (Somme) ; Domicile : Monchaux-Soreng Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 8-5-1944 à Boves (Somme) ; Décédé

André Carpentier travaille à Blangy-sur-Bresle comme manœuvre et réside alors à Monchaux-Soreng. Il entre au Parti communiste en 1936 puis s’engage en 1937 dans les Brigades internationales pour combattre en Espagne. À son retour, il milite au Secours rouge international où il fait la connaissance de Carmen Tordesillas Parondo, qu’il épouse le 16 mars 1940 à Darnétal (Seine-Inférieure). Ils ont une fille, Jacqueline, âgée de 3ans en 1944.

Etroitement surveillé par la police française depuis l’interdiction du Parti communiste en 1939 puis par la police allemande après l’invasion de l’URSS en juin 1941, André Carpentier est repéré. La Feldgendarmerie de Forges-les-Eaux (Seine-Inférieure) le convoque le 8 mars 1943… Mais le militant comprenant la menace, se cache en se réfugiant d’abord chez Gabrielle Méret Lien interne, une institutrice à la retraite, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure), puis chez Simone Chauvin Lien interne à Rouen. En juin 1943, il entre au Front National et dans les FTP, se procure ainsi de faux papiers d’identité. Il devient chef des FTP d’Elbeuf, sous les ordres directs d’un certain « Claude » et utilise plusieurs pseudonymes : « Serge » ou « Albert », au gré de ses besoins. Des camarades d’Elbeuf l’hébergent aussi : le résistant Joseph Langlois, avec qui il travaille comme bûcheron, sous le pseudo de « Robert », le communiste Jules Desjardin Lien interne et Raymond Fontaine, fin octobre 1943.

Fin décembre 1943, il part pour Amiens. Le chef du Front National prénommé « Jules » lui remet une fausse carte d’identité au nom de Roger Decayeux, pseudonyme « Daniel ». Il se dit agent de liaison. Le 21 mars 1944, il a rendez-vous avec « Jules » au cimetière anglais de Villers-Bretonneux. « Jules » se fait surprendre par un officier allemand en train de saboter un véhicule allemand. Il réussit à s’enfuir, mais pas André Carpentier qui est arrêté.

Incarcéré dans l’enclave allemande de la citadelle d’Amiens, le résistant est inculpé pour « activités terroristes ». La Sûreté de Rouen envoie le redoutable inspecteur Alie, collaborateur zélé, pour l’interroger, le 25 avril 1944. Il mène deux interrogatoires concluants.

André Carpentier est exécuté dans la nuit du 8 mai 1944, dans le bois de Gentelles. Son corps a été retrouvé dans un charnier avec 25 autres personnes. Son nom figure sur le monument aux morts de Monchaux-Soreng et le Mémorial de Gentelles. Une rue et une école portent son nom à Monchaux-Soreng. Il repose dans le cimetière du village.

Sources : SHD-Caen : 21P38701 ; AD76 : 51W422, 54W5368, dossier 10549 ; fusilles-40-44.maitron.fr

Chantal Cormont

Mots-clés :

Exécuté
  • 15-2-1913
  • Framicourt, Somme
  • Monchaux-Soreng, Seine-Inférieure
  • 21-3-1944
  • Villers-Bretonneux, Somme
  1. Amiens, Citadelle, Somme
Décédé
  • 8-5-1944
  • Boves, Somme
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