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CARPENTIER Gaston

Photo : MEL

CARPENTIER Gaston

Né le 22 mars 1907 à Cérans-Foulletourte (Sarthe) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; fusillé le 10 juin 1942 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure).

CARPENTIER Gaston // Naissance : 22-3-1907 à Cérans-Foulletourte (Sarthe) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 10-6-1942 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Gaston Carpentier est le fils d’Edmond, tailleur de pierre, et d’Isabelle née Torché, couturière. Il s’engage dans le militantisme syndical et politique vers 1928 lorsqu’il réside à Paris. De retour au Mans (Sarthe) vers 1933, il suit les traces de son père et exerce son métier, tailleur de pierres. Il épouse Alice, née Normand, le 20 avril 1935. Le couple s’installe à Troyes (Aube) où Gaston Carpentier travaille à la restauration des églises de la ville. Trois fils naissent de cette union : Michel en1936, Gérard en 1937 et Daniel en 1939. Un autre enfant avait été reconnu avant son mariage. C’est dans cette ville que les responsabilités politiques et syndicales du militant prennent de l’ampleur ; il adhère au Parti communiste en 1933, se présente aux élections municipales en 1935, se présente à la CGT dont il devient le secrétaire pour la section du Bâtiment. Au fil du temps, il monte en responsabilité comme membre de la commission exécutive régionale puis secrétaire de la 8e région fédérale du bâtiment de la CGT et membre de la rédaction de L’Aube Ouvrière. Mobilisé en septembre 1939 à Senlis (Oise), ses deux premiers garçons partent vivre au Havre, au 15 rue Henri IV chez les parents Carpentier. Démobilisé comme chargé de famille en mars1940, il finit par rejoindre toute sa famille désormais réunie au Havre. Gaston Carpentier poursuit ses activités, bien que le Parti communiste soit désormais interdit depuis septembre 1939. Il dirige la cellule communiste du Havre pour laquelle il assure la fonction de trésorier. De l’été 1940 à avril 1942, il est ouvrier maçon avec son père dans l’entreprise Thireau-Morel du Havre qui travaille pour l’occupant à la construction du Mur de l’Atlantique. Il rejoint les FTP et le groupe d’André Duroméa Lien interne sous le pseudonyme de « Louis », en mars 1942. Mais il est arrêté par la police française, au domicile de ses parents, après avoir été repéré alors qu’il distribuait, au petit matin, des tracts du 1er mai 1942 dans les boîtes à lettres. La perquisition à son domicile permet d’en découvrir d’autres. Interné avec son épouse Alice à la prison du Havre, il est conduit au quartier allemand de la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 517 le 29 mai 1942 pour « intelligence avec l’ennemi », il est fusillé le 10 juin à 6h15 au stand de tir du Madrillet. Son épouse est, quant à elle, libérée le lendemain. Il laisse une lettre à sa famille : « ma chère Alice, mes chers enfants, Je vais mourir dans une demi-heure. Ma chère Maman, je te remercie de m’avoir rendu heureux pendant toute mon enfance, j’emporte le souvenir le plus tendre de toi, raidis-toi dans la douleur pour sauver les enfants. Ma chère Alice toi aussi si active et si fidèle, je te remercie de m’avoir rendu heureux. » …

Une impasse du quartier de Tourneville porte son nom ainsi qu’une salle de réunion de la Bourse du travail de Troyes. Son nom figure sur la plaque commémorative du stand de tir du Madrillet.

Sources : SHD-Caen : 21P722432 ; Hommage aux Fusillés et aux Massacrés de la Résistance en Seine-Maritime 1940-1944, p. 55 ; ihscgt76.fr/76 ; fusilles-40-44.maitron.fr

René Lemarquis, Jean-Paul Nicolas

Mots-clés :

Fusillé
  • 22-3-1907
  • Cérans-Foulletourte, Sarthe
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 1-5-1942
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Seine-inférieure
Décédé
  • 10-6-1942
  • Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
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