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CHARBONNEL André, Pascal

Photo : ONaCVG

CHARBONNEL André, Pascal

Né le 9 décembre 1918 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 2 septembre 1943 à Buchenwald ; rescapé.

CHARBONNEL André, Pascal // Naissance : 9-12-1918 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-9-1943 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

André Charbonnel est préparateur en pharmacie. Célibataire il demeure 84 rue Eau-de-Robec à Rouen, chez sa mère Marthe Duboc. Son père, ouvrier, est décédé en 1928. Engagé précocement dans les Jeunesses communistes, il fonctionne en triangle avec Michel Muzard Lien interne et Ernest Lahaye Lien interne. Il continue de distribuer des tracts et de coller des papillons, malgré l’interdiction du Parti communiste et l’occupant et s’engage dès l’origine au Front National. Il est arrêté le 3 juillet 1941 à la pharmacie par deux inspecteurs de la police française pour transport et distribution de tracts. Pour lui, il y a trahison. Il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen du 4 juillet au 4 décembre 1941. Inculpé d’activité communiste, il comparaît à la Section spéciale de Rouen le 17 septembre 1941 avec dix autres camarades, dont René Maquet Lien interne, Robert Pierrain Lien interne, Yves Boulongne Lien interne. En application du décret anticommuniste du 29 août 1939, il est condamné à deux ans de prison. Il est ensuite transféré à la Centrale de Poissy (mle 8 323) où il est incarcéré jusqu’au 9 juillet 1943. Sa détention à Poissy avec un mois en quartier disciplinaire l’a beaucoup marqué. Heureusement, il peut compter sur son ami Pierrain et sur Suzanne Costentin Lien interne, son ancienne institutrice, qui lui envoie des mandats. Puis il est interné au camp de Royallieu à Compiègne du 9 juillet au 2 septembre 1943 (mle 16 438).

De Compiègne, il est déporté le 2 septembre 1943 à Buchenwald (mle 20 529). Il est classé Meerschaum par la bureaucratie du camp, référence à un dispositif destiné à fournir de la main-d’œuvre à l’économie de guerre allemande, qui n’est plus en vigueur en septembre 1943. En tout cas, il est affecté au Kommando de Weimar pour travailler à l’usine d’armement de l’entreprise Gustloff. Il participe sûrement au sabotage du travail. À la suite du bombardement de l’usine en février 1945, il retourne le 3 avril au camp central de Buchenwald. Là, il rejoint le comité clandestin de résistance française qui prend le contrôle du camp le 11 avril 1945, avant l’arrivée des Américains. Le 19 avril 1945, il prononce avec tous les déportés le « Serment de Buchenwald ». Il est rapatrié le 8 mai 1945 par le centre de Saint Avold (Moselle).

Actif dans l’Amicale des anciens déportés de Buchenwald, il est décédé le 26 février 1991 à Rouen.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P732274 ; AD76 : 51W412, 2924W31, 3868W20, 09AV047(archive sonore) ; EC (Rouen) ; fusille-40-44.maitron.fr (notice Ernest Lahaye)

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 9-12-1918
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 3-7-1941
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Poissy, Seine-et-Oise
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (16438)
2-9-1943, I.131
  1. Buchenwald (20529)
  2. Weimar (20529)
  3. Buchenwald (20529)
Rescapé
  • 11-4-1945
  • Buchenwald, Allemagne
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