CHARPENTIER Fernand, Clément, Joseph

CHARPENTIER Fernand, Clément, Joseph // Naissance : 6-12-1913 à Meslay-du-Maine (Mayenne) ; Domicile : Coutances Manche () ; Repression : Fusillé le 1-10-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Fils d’un mécanicien et d’une couturière, Fernand Charpentier est ouvrier ajusteur à la SNCF. Il est marié à Marie-Thérèse Le Tassey et père d’un garçon, Julien, né le 14 juillet 1942. Entré aux chemins de fer de l’Etat en 1937, il exerce à Bayeux (Calvados) puis à Coutances où il réside avec sa famille au 1 rue des Tanneries Prodhommes.

Membre du Front national dès le mois d’août 1941, il entre chez les FTPF de la Manche au mois de juillet 1942 et plus particulièrement au sein du groupe de résistants cheminots Jeanne d’Arc. Félix Bouffay  le charge de recueillir des informations sur le trafic ferroviaire ennemi. De plus, le résistant organise les réunions syndicales illégales. Dès décembre 1941, il participe à la distribution de publications patriotiques, à la destruction de véhicules allemands et à l’organisation de groupes clandestins. Il participe également, le 25 juin 1942, à l’incendie de baraquements allemands contenant du grain, de la farine et du matériel automobile à Coutances, place de la Croûte.

En juillet 1942, suite à la découverte par la police de Vichy de huit caisses d’armes et d’explosifs dans un garage désaffecté de Cherbourg, les arrestations de résistants se succèdent et provoquent le démantèlement quasi complet de l’organisation FTPF de la Manche. C’est dans ce contexte que Fernand Charpentier est arrêté sur son lieu de travail, le 8 juillet 1942, à la gare de Coutances conjointement par la police française rouennaise et la Sipo-SD. Incarcéré successivement dans les prisons de Coutances, Cherbourg et Saint-Lô, condamné deux fois à mort le 18 septembre 1942 pour « intelligence avec l’ennemi, voies de fait sur un Allemand et activité de franc-tireur », par le tribunal allemand FK 722 de Saint-Lô, le résistant est fusillé le 1er octobre 1942 à Saint-Lô, à 7h50.

Son nom figure à Coutances sur la plaque commémorative de la gare et sur le monument aux morts, sur le monument départemental de la Résistance à Saint-Lô, sur la plaque mémorielle de l’église de Meslay-du-Maine et sur le monument aux morts de sa commune natale.

Sources : SHD-Caen : 21P435304 ; Fontaine T., Mémorial des cheminots victimes de la répression, 1940-1945, p. 362-363 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Claude Pennetier