BOUFFAY Félix, Aimé, Henri

BOUFFAY Félix, Aimé, Henri // Naissance : 11-7-1894 à Bellengreville (Calvados) ; Domicile : Coutances Manche () ; Repression : Fusillé le 1-10-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Chef de canton principal à la gare SNCF de Coutances, Félix Bouffay habite 103 rue Geoffroy de Montbray avec sa femme Léontine et ses deux enfants, Yvonne et Félix, nés en 1922 et 1926. Soldat de la guerre 14-18, il a été prisonnier en 1917 à Munster (Allemagne).

Félix Bouffay participe très tôt à la reconstitution d’une cellule clandestine du PCF dans la cité épiscopale, adhère au Front national à sa création et prend rapidement la direction du groupe local des FTPF. Il répartit et diffuse des tracts du Front national et des journaux clandestins, nourrit et héberge de nombreux résistants. Son poste lui permet aussi de fournir des renseignements sur les points névralgiques du réseau ferroviaire de la région de Coutances. Aidé par d'autres camarades FTPF, il met hors d'utilisation des denrées alimentaires destinées à l'armée d'occupation transportées par wagons en les arrosant d’essence. Le 21 juin 1942, il participe également à la destruction, sur la place de la Croûte à Coutances, de plusieurs hangars contenant du matériel allemand.

Félix Bouffay est pris dans une vaste opération de police touchant, durant l’été 1942, les membres du Front national de la Manche à la suite de l’arrestation de Gustave Jurczyszyn , dont sont notamment victimes ses collègues et camarades coutançais Alexandre Avoyne , Fernand Charpentier , Edmond Coolzaët , Philippe Daireaux , Yves Duboscq , Joseph Scelles , Léon Theil  ou Pierre Tirel . Félix Bouffay est arrêté le 6 juillet 1942 à la gare de Coutances par la police française. Interné dans les prisons de Cherbourg puis Saint-Lô, il est condamné à mort le 18 septembre 1942 par le tribunal de la Feldkommandantur 722. Il est fusillé le 1er octobre 1942 à Saint-Lô en compagnie de Alexandre Avoyne , Fernand Charpentier , Yves Duboscq  et Léon Theil , condamnés en même temps que lui à la peine capitale.

Une plaque commémorative rappelle son souvenir au cimetière de Bellengreville (Calvados) où il existe aussi une rue à son nom. Celui-ci apparaît aussi, à Coutances, sur le monument aux morts et sur une plaque aux agents SNCF à la gare, ainsi qu’à Saint-Lô sur le monument érigé sur l’emplacement de l’ancienne prison.

Sources : SHD-Caen : 21P29188, 21P428958 ; AD50 : 129J27 (fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands) ; ODAC de la Manche : DU92 102 ; fusillés-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Michel Boivin, Arnaud Boulligny