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DAIREAUX Philibert, Désiré, Léon

Né le 25 mars 1907 à Anneville-sur-Mer (Manche) ; domicilié à Coutances (Manche) ; déporté le 20 octobre 1942 ; décédé le 1er juin 1944 à Sonnenburg.

DAIREAUX Philibert, Désiré, Léon // Naissance : 25-3-1907 à Anneville-sur-Mer (Manche) ; Domicile : Coutances Manche () ; Repression : Déporté le 20-10-1942 à  ; 1-6-1944 à Sonnenburg (Pologne) ; Décédé

Depuis le 19 avril 1937, Philibert Daireaux est cantonnier aux chemins de fer de l’Etat. Il habite à Coutances 19 rue Ernest Hulin, avec sa femme Augustine et ses trois garçons : Roger, Désiré et Yves nés en 1932, 1933 et 1935. En juillet 1941, il rejoint les rangs du comité local du Front national, puis les FTPF dirigés par Félix Bouffay Lien interne. Avec ses camarades cheminots, il distribue et diffuse les publications patriotiques, collecte des renseignements sur le trafic ferroviaire allemand et participe à des actions directes contre les intérêts ennemis, en rendant par exemple impropres à la consommation des denrées destinées aux troupes allemandes, en gare de Coutances, en les arrosant d’essence. Il fait aussi partie des résistants qui détruisent du matériel allemand entreposé place de la Croûte.

En juillet 1942, le mouvement est décimé par une vague d’arrestations dans le département de la Manche. À la suite de l’arrestation d’Alexandre Avoyne Lien interne, Philippe Daireaux est arrêté une première fois par la police française mais relâché faute de preuves. Les Allemands s’étant saisis de l’affaire, il est de nouveau appréhendé le 27 juillet 1942 à son domicile, vers 11 heures, par la Feldgendarmerie à la recherche d’armes. Bien que la perquisition ne produit aucun résultat, il est conduit à la prison de la ville. Le lendemain, il rejoint ses camarades cheminots à la prison de Saint-Lô. Tous les membres du groupe sont jugés par le tribunal militaire allemand (FK 722) lors d’un procès qui s’ouvre le 15 septembre. Le 18 septembre le verdict tombe. Philibert Daireaux est condamné à la réclusion à perpétuité pour « intelligence avec l’ennemi ». Il est conduit quelques semaines plus tard à la prison de Fresnes, en région parisienne, en vue de sa déportation.

Le 20 octobre 1942, ils sont dix cheminots manchois à quitter la gare de l’Est pour l’Allemagne. Après une semaine passée à la prison de Karlsruhe, Philibert Daireaux est écroué le 27 octobre à la forteresse de Rheinbach, puis à celle de Sonnenburg, en Prusse occidentale, à compter du 4 février 1943. Il y trouve la mort après seize mois de détention, le 1er juin 1944.

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Coutances ainsi que sur une plaque commémorative apposée sur le quai de la gare. Il figure aussi sur le monument départemental rendant hommage aux victimes du nazisme à Saint-Lô.

Sources : SHD-Caen : 21P440285 ; Fichier M. Boivin ; MRD-Besançon ; fichier La Martinière ; Fontaine T., Mémorial des cheminots victimes de la répression 1940-1945, p. 444-445 ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 25-3-1907
  • Anneville-sur-Mer, Manche
  • Coutances, Manche
  • 27-7-1942
  • Coutances, Manche
  1. Coutances, Manche
  2. Saint-Lô, Manche
  3. Fresnes, Seine
20-10-1942, I.061
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Sonnenburg (1068/42)
Décédé
  • 1-6-1944
  • Sonnenburg, Pologne
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