AVOYNE Alexandre, Auguste, Léon

AVOYNE Alexandre, Auguste, Léon // Naissance : 20-8-1899 à Sauxemesnil (Manche) ; Domicile : Trelly Manche () ; Repression : Fusillé le 1-10-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Sous-chef de canton SNCF, Alexandre Avoyne est domicilié avec sa femme, Marie  et ses deux filles, Louise  (née en 1923) et Marguerite  (née en 1922) au passage à niveau n° 47 à Trelly, près de Coutances (Manche). Engagé en politique, cet ancien membre de la SFIO entre dans la Résistance au mois d’août 1941 et intègre les rangs du Front national et ceux du réseau Résistance-Fer. Il se consacre au recrutement de nouveaux membres, à la propagande et à l’hébergement de clandestins et responsables départementaux en mission dans la Manche. Il se charge aussi de collecter des renseignements sur le trafic ferroviaire allemand.

Suite à l’arrestation de Gustave Jurczyszyn  et d’autres membres du Front national, la Police française se présente au domicile d’Alexandre Avoyne le 4 juillet 1942. Elle recherche Adrien et André Lemaire, hébergés chez Avoyne la nuit précédente mais qui ont réussi à s’échapper. Après le départ des policiers, Marguerite Avoyne, seule à la maison, parvient à brûler les tracts entreposés et à faire disparaître un lot de grenades et un revolver. Elle n’a cependant pas pu tout détruire : en début d’après-midi, Alexandre Avoyne est arrêté avec toute sa famille, des munitions ayant été retrouvées à son domicile.

Brièvement incarcéré à la prison de la Verjusière à Coutances le jour de son arrestation, le résistant est transféré le lendemain à la prison de Cherbourg puis, le 18 juillet, à celle de Saint-Lô. Traduit devant le tribunal militaire allemand (FK 722), il est condamné le 18 septembre à mort pour « menées terroristes, intelligence avec l'ennemi et détention d'armes ». Alexandre Avoyne est fusillé le 1er octobre 1942 à 8h10 au champ de tir de la route de Tessy-sur-Vire avec d’autres compagnons d’infortune : Fernand Charpentier , Maurice Lemaire , Félix Bouffay , Yves Duboscq , Raymond Potier  et Léon Theil .

Son nom figure sur la plaque commémorative de la gare de Coutances, sur le monument aux morts de Trelly ainsi que sur une plaque apposée dans l’église de la commune. Il est par ailleurs inscrit sur le monument érigé à Saint-Lô pour les victimes du nazisme de la Manche.

Sources : SHD Caen : 21P11014, 21P419957 ; Fontaine T., Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945, p.100 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Julien Lucchini, Cédric Neveu