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AVOYNE Marguerite, Marie

Photo : ONaCVG

AVOYNE Marguerite, Marie

Née le 13 avril 1922 à Ecajeul (Calvados) ; domiciliée à Trelly (Manche) ; déportée le 20 octobre 1942 à Karlsruhe ; rescapée.

AVOYNE Marguerite, Marie // Naissance : 13-4-1922 à Ecajeul (Calvados) ; Domicile : Trelly Manche () ; Repression : Déportée le 20-10-1942 à  ;  ; Rescapé Ziegenhain Allemagnee

Pendant l’Occupation, Marguerite Avoyne vit avec ses parents qui sont employés à la SNCF. Son père, Alexandre Lien interne, est sous-chef de canton au service de la voie et bâtiment. Chez les Avoyne, la Résistance est une histoire de famille. Marguerite et sa jeune sœur Louise Lien interne adhèrent avec leurs parents dès le mois d’août 1941 au mouvement Font national. Cette jeune couturière qui n’a pas encore vingt ans est d’abord chargée des liaisons avec le comité de Cérences. Le poste du passage à niveau n° 47 à Trelly près de Coutances où habite la famille est un lieu de réunion pour les responsables du mouvement. Les militants y trouvent aussi le gîte et le couvert, et peuvent y déposer des armes et des munitions. Devenue membre des FTP et du réseau Résistance-Fer, Marguerite répartit et diffuse les publications dont les colis arrivent au foyer familial.

Durant l’été 1942, la police allemande est sur la trace de deux chefs FTP : Maurice Arthur Lemaire Lien interne et son père Maurice Joseph Lien interne. Elle remonte jusqu’à la planque du passage à niveau n° 47 de Trelly qui le 4 juillet est encerclée par la brigade mobile de Rouen. Si les deux hommes recherchés échappent encore pour quelques jours aux autorités, toute la famille Avoyne est arrêtée. Marguerite, Louise et leurs parents sont conduits à la prison de Coutances puis, le lendemain, à Cherbourg. Le 18 juillet, ils sont transférés à Saint-Lô pour comparaître, avec les autres résistants FTP arrêtés, devant le tribunal de la Feldkommandantur 722. Au terme du procès, le 18 septembre 1942, Marguerite est condamnée à quatre ans de réclusion pour « complicité d’intelligence avec l’ennemi ». Son père Alexandre et sa mère Marie sont condamnés à mort.

Internée à Saint-Lô, Marguerite prend la direction de Fresnes le 15 octobre en compagnie de sa jeune sœur, elle aussi condamnée. Le 20 octobre, elles sont déportées à la prison de Karlsruhe, puis deux jours plus tard à la forteresse d’Anrath, non loin de Düsseldorf. Marguerite y purge une grande partie de sa peine avant d’être transférée le 1er septembre 1944 à Schwelm, puis à Ziegenhain. C’est dans ce dernier lieu, après deux ans et demi passés en Allemagne, qu’elle est libérée par l’avance alliée, le 3 avril 1945.

Marguerite Avoyne est rapatriée le 13 juin 1945 par le centre d’accueil de Jeumont. Elle décède à l’âge de 84 ans, le 7 septembre 2006 à Trelly.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : FN, 21P732211 ; deces.matchid.io

Pierre-Emmanuel Dufayel

Mots-clés :

Déportée
  • 13-4-1922
  • Ecajeul, Calvados
  • Trelly, Manche
  • 4-7-1942
  • Trelly, Manche
  1. Coutances, Manche
  2. Cherbourg, Manche
  3. Saint-Lô, Manche
  4. Fresnes, Seine
20-10-1942, I.061
  1. Karlsruhe
  2. Anrath
  3. Schwelm
  4. Ziegenhain
Rescapée
  • 3-4-1945
  • Ziegenhain, Allemagne
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