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AVOYNE Louise, Arthémise

Photo : SHD-Caen

AVOYNE Louise, Arthémise

Née le 24 mars 1923 à Ecajeul (Calvados) ; domiciliée à Trelly (Manche) ; déportée le 20 octobre 1942 à Karlsruhe ; rescapée.

AVOYNE Louise, Arthémise // Naissance : 24-3-1923 à Ecajeul (Calvados) ; Domicile : Trelly Manche () ; Repression : Déportée le 20-10-1942 à  ;  ; Rescapé Anrath Allemagnee

Louise Avoyne est la dernière fille de Marie Lien interne et Alexandre Avoyne Lien interne, employés de la SNCF qui occupent la maison de garde-barrière au passage à niveau n° 47 à Trelly, près de Coutances. Avec sa sœur aînée Marguerite Lien interne, elle vit chez ses parents.

Au cours de l’été 1941, la famille Avoyne s’engage tout entière dans la Résistance en adhérant au mouvement Front national. Le foyer familial sert régulièrement de lieu de réunion où les responsables de la région peuvent également trouver le gîte et le couvert, on y entrepose les armes, les munitions et les milliers de tracts et journaux clandestins prêts à être distribués. Du haut de ses 18 ans à peine, Louise participe à ce combat sous-terrain en apportant son aide à ses parents et à sa sœur aînée.

Durant l’été 1942, la police allemande est sur la trace de deux chefs FTP : Maurice Arthur Lemaire Lien interne et son père Maurice Joseph Lien interne. Elle remonte jusqu’à la planque du passage à niveau n° 47 où ils sont cachés. Le 4 juillet, la maison est encerclée par la brigade mobile de Rouen. Si les Lemaire père et fils échappent encore pour quelques jours aux autorités, toute la famille Avoyne est arrêtée.

D’abord conduits à la prison de Coutances, les quatre membres de la famille Avoyne sont transférés le lendemain à Cherbourg puis, le 18 juillet, à Saint-Lô pour comparaître devant le tribunal de la Feldkommandantur 722 avec les autres résistants FTP. Au terme du procès, le 18 septembre 1942, ses parents sont condamnés à mort tandis que sa sœur Marguerite écope d’une peine de 4 ans de prison. Si l’exécution de sa mère est suspendue, son père est fusillé le 1er octobre 1942. Louise est quant à elle condamnée à une peine clémente de prison simple, d’un an probablement, qu’elle doit néanmoins purger outre-Rhin.

Louis Avoyne est transférée, le 15 octobre 1942, avec sa sœur à la prison de Fresnes en région parisienne. Elles sont déportées ensemble, le 20 octobre 1942, à la prison de Karlsruhe d’abord, puis le 22 octobre 1942, à la prison d’Anrath, non loin de la frontière néerlandaise. Louise y est libérée à l’issue de sa peine le 29 septembre 1943 et reconduite en France.

Le 3 février 1988, Louise Avoyne décède à Valognes (Manche) dans sa soixante-cinquième année.

Sources : SHD-Caen : FN, 21P732212 ; deces.matchid.io

Pierre-Emmanuel Dufayel

Mots-clés :

Déportée
  • 24-3-1923
  • Ecajeul, Calvados
  • Trelly, Manche
  • 4-7-1942
  • Trelly, Manche
  1. Coutances, Manche
  2. Cherbourg, Manche
  3. Saint-Lô, Manche
  4. Fresnes, Seine
20-10-1942, I.061
  1. Karlsruhe
  2. Anrath
Rescapée
  • 29-9-1943
  • Anrath, Allemagne
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