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FOSSEY Marie, Désirée

Photo : ONaCVG

FOSSEY Marie, Désirée

Née le 4 juin 1898 à Montaigu-la-Brisette (Manche) ; domiciliée à Trelly (Manche) ; déportée le 28 janvier 1943 à Karlsruhe ; rescapée.

FOSSEY Marie, Désirée // Naissance : 4-6-1898 à Montaigu-la-Brisette (Manche) ; Domicile : Trelly Manche () ; Repression : Déportée le 28-1-1943 à  ;  ; Rescapé Aichach Allemagnee

Marie Fossey se marie avec Alexandre Avoyne Lien interne le 10 septembre 1921 à Montaigu-la-Brisette (Manche). De cette union, naissent deux filles, Marguerite Lien interne et Louise Lien interne. Quand éclate le conflit, le couple est employé à la SNCF. Alexandre est sous-chef de canton dans le secteur d’Orval, et Marie garde-barrière au passage à niveau n° 47 à Trelly où habite la famille.

Comme son mari, Marie Avoyne s’engage dès l’été 1941 au sein du Front national et y déploie une intense activité. Aidée de ses deux filles, elle recrute, organise, réceptionne et diffuse les journaux de propagande. L’habitation de la famille est un endroit stratégique à l’abri des regards, et le mouvement s’en sert régulièrement pour y programmer des réunions, y cacher des armes et des munitions. Tous les militants savent qu’ils peuvent trouver auprès de Marie Avoyne le gîte et le couvert. Elle donne aussi de précieuses indications sur l'horaire des trains allemands circulant sur la voie.

Durant l’été 1942, la police allemande est sur la trace de deux chefs FTP : Maurice Arthur Lemaire Lien interne et son père Maurice Joseph Lien interne. Elle remonte jusqu’à la planque du passage à niveau n° 47 où ils sont cachés. Le 4 juillet, la maison est encerclée par la brigade mobile de Rouen. Si les Lemaire père et fils échappent encore pour quelques jours aux autorités, toute la famille Avoyne est arrêtée.

Les Avoyne sont conduits à la prison de Coutances et transférés le lendemain à Cherbourg. Le 18 juillet, c’est le départ pour Saint-Lô où les résistants du groupe FTP doivent comparaître devant le tribunal de la Feldkommandantur 722. Au terme du procès, Marie Avoyne est condamnée à mort, le 18 septembre 1942, pour « aide à illégaux et détention de munitions ». La peine est suspendue et finalement commuée en travaux forcés à perpétuité. Son mari Alexandre, lui aussi condamné à la peine capitale, ne bénéficie pas de la même clémence ; il est fusillé le 1er octobre à Saint-Lô.

Le 16 novembre 1942, Marie Avoyne quitte la prison de Saint-Lô pour celle de Fresnes, en région parisienne. Le 28 janvier 1943, elle est déportée à Karlsruhe, puis le 25 février à la prison de Lübeck-Lauerhof. Rattachée à la procédure « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard), elle est transférée en Basse-Silésie, le 8 mars 1944, à la forteresse de Jauer. Evacuée le 23 janvier 1945 vers la prison d’Aichach en Bavière, elle y est libérée le 29 avril 1945 par l’armée américaine. Elle est rapatriée le 20 mai par le centre d’accueil de Strasbourg.

Sources : SHD-Caen : 21P732212 ; MRD-Besançon : Fonds G. Tillion, Fichier La Martinière

Pierre-Emmanuel Dufayel

Mots-clés :

Déportée
  • 4-6-1898
  • Montaigu-la-Brisette, Manche
  • Trelly, Manche
  • 4-7-1942
  • Trelly, Manche
  1. Coutances, Manche
  2. Cherbourg, Manche
  3. Saint-Lô, Manche
  4. Fresnes, Seine
28-1-1943, I.075
  1. Karlsruhe
  2. Lübeck-Lauerhof
  3. Jauer
  4. Aichach
Rescapée
  • 29-4-1945
  • Aichach, Allemagne
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