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JURCZYSZYN Gustave, Pierre

Né le 15 janvier 1918 à Gatteville (Manche) ; domicilié à Cherbourg (Manche) ; fusillé le 24 novembre 1942 à Saint-Lô (Manche).

JURCZYSZYN Gustave, Pierre // Naissance : 15-1-1918 à Gatteville (Manche) ; Domicile : Cherbourg Manche () ; Repression : Fusillé le 24-11-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Fils de Nicolas Jurczyszyn, émigré polonais naturalisé français en 1925, et d’Esther Delacour, Gustave Jurczyszyn est le frère de Pierre Jurczyszyn Lien interne. Marié le 30 août 1941 à Cherbourg avec Geneviève Hélaine et père d’un petit garçon prénommé Serge, né le 27 mai 1942, il est ouvrier aux écritures à l'arsenal de Cherbourg, où il réside 53 rue Asselin.

Aux mois d’avril-mai 1941, se constitue à Cherbourg, sous le vocable Front uni de la jeunesse patriotique, le groupe des Jeunesses communistes sous la responsabilité de Roger Anne Lien interne, jeune apprenti menuisier de seize ans. Gustave Jurczyszyn est l’une de ses premières recrues.

En avril 1942, le Front national se réorganise suite aux arrestations du mois de février. Gustave Jurczyszyn est alors nommé responsable matériel pour le Front national manchois et responsable d’un des triangles armés des FTPF le mois suivant.

Le 26 mai 1942, lors d’une entrevue avec Maurice Lemaire Lien interne, responsable politique régional et Petit, responsable militaire interrégional, il est nommé responsable militaire départemental. Les résistants organisent, par incendie, la destruction du matériel militaire allemand. C’est ainsi que le 24 juin, Gustave Jurczyszyn dirige un groupe FTP provoquant l’incendie de l’usine Amiot, vite maîtrisé.

Peu après, la police française découvre fortuitement à Cherbourg au 100 rue du Bois, dans un garage abandonné, huit caisses d’explosifs et d’armes. La surveillance du lieu permet l’arrestation, le 3 juillet 1942, de Gustave Jurczyszyn alors qu’il y dépose des armes. Prenant la fuite, des échanges de coups de feu ont lieu entre le résistant et les forces de l’ordre. Après de longues heures d’interrogatoires et de sévices, le résistant finit par parler. S’ensuit le démantèlement presque complet de l’organisation dans le département.

Gustave Jurczyszyn est emprisonné successivement à Cherbourg le 5 juillet et Saint-Lô à partir du 18 juillet. Condamné cinq fois à mort le 18 septembre 1942 par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô (FK 722) pour « intelligence avec l’ennemi, détention d’armes, voies de fait sur soldats allemands, excitation à voies de fait et attentats à main armée », Gustave Jurczyszyn est fusillé le 24 novembre 1942 à Saint-Lô, à 8h20, en compagnie de Maurice Lemaire Lien interne et Lucien Delacour Lien interne.

Son nom figure aux côtés de celui de son frère à Saint-Lô sur le monument commémoratif « Aux victimes de la répression nazie », porte de l’ancienne prison détruite lors du bombardement du 6 juin 1944, ainsi que sur les monuments aux morts de Gatteville et de Cherbourg.

Sources : SHD-Caen : 21P467255, 27P249 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Delphine Leneveu

Mots-clés :

Fusillé
  • 15-1-1918
  • Gatteville, Manche
  • Cherbourg, Manche
  • 3-7-1942
  • Cherbourg, Manche
  1. Cherbourg, Manche
  2. Saint-Lô, Manche
Décédé
  • 24-11-1942
  • Saint-Lô, Manche
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