DELACOUR Lucien, Jean

DELACOUR Lucien, Jean // Naissance : 25-3-1923 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Equeurdreville Manche () ; Repression : Fusillé le 24-11-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Domicilié chez ses parents, Albert Delacour  et Jeanne Viger, 9 rue Baubigny à Equeurdreville, Lucien Delacour est ouvrier chaudronnier à l’arsenal de Cherbourg. Il n’a que 18 ans lorsqu’il intègre le groupe local du Front national en 1941. Le 8 juillet 1942, le jeune homme est arrêté par la police française avec son père Albert  à Equeurdreville, au cours d’une vaste opération de police frappant le Front national dans tout le département de la Manche. Son beau-frère Raymond Potier  est interpellé le même jour à Saint-Georges-de-la-Rivière, près de Barneville. Outre son activité de propagande par la diffusion de tracts et journaux clandestins, Lucien Delacour est soupçonné d’avoir participé à l’incendie des établissements Grouard, avenue Carnot à Cherbourg, où était entreposé du matériel de l’armée allemande.

Transféré à la prison de Saint-Lô, Lucien Delacour comparaît devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 avec une vingtaine de résistants du Front national de la Manche. Au terme du procès, le 18 septembre 1942, il est condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi, détention d’armes et voies de fait contre un soldat allemand ». Lucien Delacour est fusillé à Saint-Lô, le 24 novembre 1942, vers 8h20, avec ses camarades Gustave Jurczyszyn  et Maurice Lemaire . Son corps est inhumé à Baudre, un petit village au sud de Saint-Lô.

Son nom figure sur le monument aux morts d’Equeurdreville et sur le monument érigé en mémoire des victimes du nazisme sur l’emplacement de l’ancienne prison de Saint-Lô.

Source : SHD-Caen : 21P441753 ; AD50 : 129J27 (fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands) ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Michel Boivin