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THEIL Léon

Né le 9 avril 1887 à Comiac (Lot) ; domicilié à Trelly (Manche) ; fusillé le 1er octobre 1942 à Saint-Lô (Manche).

THEIL Léon // Naissance : 9-4-1887 à Comiac (Lot) ; Domicile : Trelly Manche () ; Repression : Fusillé le 1-10-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Le 6 janvier 1914, Léon Theil épouse Marie Valade Lien interne à la mairie de Comiac où ils sont nés et ont grandi. Ils ont deux enfants : Lucien et Georgette, nés en 1913 et 1917. Au début de l’Occupation, les époux Theil sont domiciliés à Trelly, au sud de Coutances, au passage à niveau n° 48, Marie exerçant le métier de garde-barrière. Léon est également cheminot : entré aux chemins de fer en 1914, muté dans la Manche en 1927, il est chef de canton à Cérences. Sollicité par Félix Bouffay Lien interne, il adhère au Front national pour lequel il déploie une grande activité. Il constitue et anime des groupes de patriotes surtout parmi les cheminots, il répartit et diffuse les publications patriotiques qu’il stocke à son domicile, il communique les mots d’ordre et instructions auprès des autres membres du mouvement. Il poursuit son action au sein des FTPF : il fournit des indications sur l’horaire des trains de marchandises allemands permettant de couper les voies devant les convois, il héberge et nourrit avec sa femme de nombreux « illégaux », son domicile servant aussi pour les réunions clandestines. André Defrance Lien interne, responsable départemental du Front national, se rend par exemple fréquemment chez les époux Theil.

Le 8 juillet 1942, Léon Theil est arrêté à son domicile par des inspecteurs de la police française dans le cadre d’une vaste opération lancée contre le Front national dans la Manche à la suite de l’arrestation à Cherbourg de Gustave Jurczyszyn Lien interne. Emprisonné à Coutances, Cherbourg, puis Saint-Lô à partir du 18 juillet, il comparaît devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 avec une vingtaine de camarades. Le 18 septembre, après plusieurs jours d’audience, le verdict tombe : il est condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi, menées terroristes » avec Alexandre Avoyne Lien interne, Félix Bouffay Lien interne, Fernand Charpentier Lien interne, Lucien Delacour Lien interne, Yves Duboscq Lien interne, Gustave Jurczyszyn Lien interne, Maurice Lemaire père Lien interne, Maurice Lemaire fils Lien interne, Raymond Potier Lien interne et Pierre Vastel Lien interne. Léon Theil est fusillé le 1er octobre 1942 à Saint-Lô, à 7h50. Arrêtée le 7 septembre 1942, sa femme Marie Lien interne est condamnée à un an de travaux forcés pour ne pas avoir dénoncé l’activité clandestine de son mari. Déportée dans des prisons allemandes, elle est libérée à l’expiration de sa peine.

À Trelly, le nom de Léon Theil est inscrit sur le monument aux morts de la commune et sur une plaque commémorative à l’intérieur de l’église. Il figure sur une plaque à la mémoire des cheminots apposée sur le quai de la gare de Coutances. Il est enfin présent sur le monument érigé à Saint-Lô pour les victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : SHD-Caen : 21P543581, 27P249 ; AD50 : 129J27, fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands ; EC (Comiac) ; Fontaine T., Cheminots victimes de la répression 1940-1945, p. 1411 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Michel Boivin, Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Fusillé
  • 9-4-1887
  • Comiac, Lot
  • Trelly, Manche
  • 8-7-1942
  • Trelly, Manche
  1. Coutances, Manche
  2. Cherbourg, Manche
  3. Saint-Lô, Manche
Décédé
  • 1-10-1942
  • Saint-Lô, Manche
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