
Photo : ONaCVG
VALADE Marie, Ida
Née le 11 janvier 1892 Comiac (Lot) ; domiciliée à Trelly (Manche) ; déportée le 20 octobre 1942 à Karlsruhe ; rescapée.
VALADE Marie, Ida // Naissance : 11-1-1892 à Comiac (Lot) ; Domicile : Trelly Manche () ; Repression : Déportée le 20-10-1942 à ; ; Rescapé Anrath Allemagnee
Le 6 janvier 1914, Marie Valade épouse Léon Theil
à la mairie de Comiac où ils ont grandi tous les deux. Ils ont deux enfants : Lucien
et Georgette, nés en 1913 et 1917. Marie Theil entre aux chemins de fer en novembre
1918. Garde-barrière, elle est domiciliée au début de la guerre au passage à niveau 48
à Trelly, une commune au sud de Coutances, avec son mari lui-même cheminot depuis
janvier 1914. Muté dans la Manche en 1927, ce dernier est chef de canton à Cérences.
Comme lui, Marie fait partie de Front national et elle le seconde avec beaucoup d’efficacité
dans son activité de résistant. Elle héberge et nourrit dans sa petite maisonnette
du PN 48 des militants « illégaux », en particulier les chefs départementaux du Front
national et des FTPF de la Manche dont André Defrance
, son domicile servant aussi pour les réunions clandestines et pour le dépôt du matériel
de propagande et de l’armement.
Le 8 juillet 1942, Marie Theil est arrêtée à son domicile en même temps que son mari
par des inspecteurs de la police française dans le cadre d’une opération d’envergure
lancée dans le département de la Manche contre les résistants du Front national à
la suite de l’interpellation de Gustave Jurczyszyn
. Après son interrogatoire, elle est finalement relâchée avant d’être de nouveau arrêtée
à Trelly, le 7 septembre, vers 14 heures, par deux gendarmes allemands et conduite
à la prison de Saint-Lô. Elle comparaît devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 en même temps qu’une vingtaine de ses camarades. Le 18 septembre, au terme des
débats, elle écope d’une peine d’un an de travaux forcés pour « non dénonciation d’une
préméditation de trahison ». Son mari, condamné à mort avec 10 de ses camarades, est
exécuté le 1er octobre 1942 à Saint-Lô. Le 13 octobre, Marie Theil quitte la prison de la ville
pour celle de Fresnes, en région parisienne.
Marie Theil est déportée le 20 octobre 1942 à la prison de Karlsruhe avec neuf autres
condamnés : Louise
et Marguerite Avoyne
, Louis Barbey
, Stéphane Contesse
, Edmond Coolzaët
, Philibert Daireaux
, Albert Delacour
, Joseph Scelles
et Pierre Tirel
. Quatre jours plus tard, elle est incarcérée à la forteresse d’Anrath pour y purger
sa peine. Après trois mois de cellule, elle est envoyée travailler en usine à Krefeld
mais revient chaque soir coucher à la prison. Sa condamnation achevée, Marie Theil
est libérée le 29 septembre 1943. Elle rentre alors à Trelly où elle reprend son service
de garde-barrière.
Marie Theil est décédée le 2 décembre 1980 au Mans (Sarthe), à l’âge de 88 ans.
Sources : SHD-Caen : LA 14394, 21P681291 ; EC (Comiac)
Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 11-1-1892
- Comiac , Lot
- Trelly , Manche
- 7-9-1942
- Trelly , Manche
- Saint-Lô, Manche
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Anrath
- 29-9-1943
- Anrath, Allemagne




