De Ratisbone, le 18 Mars 1683.
La conclusion du Collége Electoral, pour servir de réponse à celle du Collége des Princes, fut dictée et communiquée au Directoire de ce Collége le 10 de ce mois. Elle porte que le Collége Electoral ayant examiné la déclaration du Collége des Princes, qui luy a esté communiquée le 16 Fevrier, il a conclu que les différents des deux Colléges Supérieurs ne devoient pas estre rapportez à l’
Empereur
. Mais qu’il falloit travailler à les terminer le plus promptement qu’il sera possible : et qu’alors on pourra envoyer à Sa
Majesté Impériale
vne conclusion générale de l’Empire : que pour le point de la seureté publique, le Collége Electoral persiste dans sa conclusion du 12 Décembre : que pour la clause qui régarde les affaires estrangéres, quoy que la Déclaration du 17 Fevrier explique assez clairement les sentimens du Collége Electoral, il veut bien néantmoins les déclarer plus amplement sur ce sujet. Qu’il déclare donc, que comme la Députation de l’Empire à Francfort n’avoit esté résolüe que pour traiter et conclure la Paix avec la France seule, il est à propos de se renfermer ici dans les mesmes termes : et avant toutes choses d’asseurer le repos de l’Empire : et qu’ensuite il sera juste et vtile d’employer tous les offices possibles pour terminer les autres différents qui pourroient troubler le repos de la Chrestienté. Le Collége des Princes délibéra sur cette conclusion : et déclara qu’il donneroit sa réponse de vive voix. Elle a depuis esté communiquée au Député de Mayence qui a le Directoire du Collége Electoral : et ce Collége s’estant assemblé pour en délibérer, a continüé de persister dans sa premiére conclusion.