Le fonds patrimonial du ministère de l’Agriculture contient des données internationales, notamment grâce aux revues de l’Institut international d’agriculture. La Commission internationale de l’agriculture, fédération d’associations privées, est fondée en 1889, année de l’Exposition universelle de Paris. Elle organise des congrès internationaux annuels. Puis le roi d’Italie, séduit par l’idée d’un américain d’origine polonaise souhaitant élargir la diffusion des informations sur les prévisions de récoltes, les cheptels et les mouvements de prix dans les bourses du commerce, est à l’origine de la création de l’Institut international d’agriculture (qui a lieu en 1905). Cet Institut, qui compte 74 adhérents en 1906 et dont le siège est à Rome, a un rôle d’information et de vulgarisation de l’information agricole internationale. Il prépare le premier recensement mondial de l’agriculture de 1930, qui cherche à dénombrer en une seule opération la production végétale et animale. L’objectif sous-jacent est l’amélioration du sort de l’agriculture par une coopération internationale. En 1945, les activités de cet institut sont reprises par la FAO (Food and Agriculture Organization), en français l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, qui engage une action internationale en vue de promouvoir les recensements mondiaux de l’agriculture.
Trente-six volumes de l’Annuaire international de statistique agricole (dont neuf de Commentaire économique) relatifs aux années 1912 à 1946 sont présents dans la Bibliothèque du ministère de l’agriculture, ainsi que les publications mensuelles de La revue internationale d’agriculture (de 1927 à 1946, avec leur index édité annuellement), Recueil de statistiques basées sur les données de la comptabilité agricole pour 1917-1928 et 1936-37, voire des études sur les questions agricoles internationales, des tableaux sur le commerce international de machines agricoles, le premier recensement agricole mondial exécuté en 1929-30….
Olivia Blum