
COMPAROY Louis
Né le 16 octobre 1891 à Paris (14e) ; domicilié à Saon-par-Littry (Calvados) ; déporté le 11 novembre 1943 à Natzweiler-Struthof ; décédé le 12 mars 1944.
COMPAROY Louis // Naissance : 16-10-1891 à Paris (Seine) ; Domicile : Saon Calvados () ; Repression : Déporté le 11-11-1943 à ; 12-3-1944 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; Décédé
Enfant assisté de la Seine, Louis Comparoy exerce le métier d’agriculteur à Dol-de-Bretagne
(Ille-et-Villaine), lorsqu’il décide de signer un engagement volontaire de trois ans
avec l’armée française, le 3 octobre 1911. Il est affecté dans un régiment d’artillerie.
La mobilisation générale du 2 août 1914 le maintien sous les drapeaux pendant toute
la durée de la guerre contre l’Allemagne. Blessé dans la Somme en 1916, il ne peut
plus travailler la terre à son retour à la vie civile, le 12 août 1919. Retiré à Saint-Lô
(Manche), il fait la connaissance d’Angèle Françoise, qu’il épouse à Rouxeville (Manche),
le 12 octobre 1921. Le couple s’établit d’abord à Colombières (Calvados) en 1923,
où il tient quelque temps une épicerie, mais les affaires ne sont pas assez florissantes.
Il déménage alors à Montfiquet (Calvados) où il rachète un café en 1925 mais, là encore,
sans grands profits. C’est finalement à Saon-par-Littry (Calvados) où le couple Comparoy
s’installe l’année suivante, pour y exploiter un débit de boissons, que le couple
pose définitivement ses valises. Sous l’Occupation allemande, le cafetier ne tarde
pas à s’engager dans la Résistance organisée au sein du Front national que dirige
dans la clandestinité Edouard Lefèvre
pour l’ensemble du Bessin. Il contribue à la collecte de renseignements sur les positions
défensives allemandes, distribue la propagande de l’organisation et, apporte son aide
aux jeunes qui cherchent à se soustraire au STO. Arrêté le 19 juillet 1943 par la
Gestapo, Louis Comparoy est incarcéré à la Maison d’arrêt de Caen, jusqu’au 14 septembre,
puis transféré à Fresnes (Seine). Il y côtoie toux ceux de son groupe de résistance
arrêtés en juillet 1943 : Edouard Lefèvre, André Allain
, Pierre Geslin
. Il les retrouve dans son convoi de déportation parti de Paris-gare de l’Est, le
11 novembre 1943, dans le cadre de la procédure NN (« Nuit et Brouillard », procédure qui vise à faire disparaitre sans laisser de trace
ceux considérés comme des opposants au Reich afin de les faire juger en Allemagne), à destination du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Devenu le matricule
n° 5 942, le résistant y meurt le 12 mars 1944.
Son nom figure à Saon-par-Littry sur le monument aux morts ainsi que sur la plaque commémorative de l’église. De plus, son nom est inscrit sur le monument commémoratif de la déportation et de la résistance à Bayeux.
Sources : Arolsen : 3158284, 3158285 ; SHD-Caen : LA- 8349, LA- 8599, LA- 9291, LA- 9430, LA-10557, dossier-statut DR ; Archives de Paris : EC (14e), Naissances, 1891 ; AD14, recensements Saon 1926-1936, Fiche matricule militaire ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 16-10-1891
- Paris, Seine
- Saon, Calvados
- 19-7-1943
- Saon, Calvados
- Bayeux, Calvados
- Caen, Calvados
- Fresnes, Seine
- Natzweiler (5942)
- 12-3-1944
- Natzweiler, Bas-Rhin




