
ALLAIN André, Léon
Né le 23 juin 1892 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Ellon (Calvados) ; déporté le 11 novembre 1943 à Natzweiler-Struthof ; décédé le 21 avril 1944.
ALLAIN André, Léon // Naissance : 23-6-1892 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Ellon Calvados () ; Repression : Déporté le 11-11-1943 à ; 21-4-1944 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; Décédé
Pendant la Première Guerre mondiale, André Allain sert comme agent de liaison dans
le 5e régiment d’infanterie. Démobilisé en 1919, il s’installe à Caen (Calvados), 16, rue
de Geôle où il s’établit comme cafetier-épicier, puis il épouse en 1921 Edmondine
Lelièvre, originaire de Saint-Hymer (Calvados). Le couple déménage à Lisieux (Calvados),
deux ans plus tard. Allain s’est fait embaucher comme employé de commerce chez Claudel,
et son épouse a trouvé un poste de comptable chez Nestlé. Sans enfant, le couple ne
parvient pas à se fixer durablement. En 1929, il part s’installer au Havre, puis revient
dans le Pays d’Auge en 1932, pour finalement s’établir dans le Bessin, à Ellon, en
décembre 1936. André Allain reprend un café-épicerie laissé vacant au Hameau de l’Église.
La défaite de l’armée française et l’Occupation allemande hérissent l’ancien combattant
de 14-18. Très tôt, il entre dans la Résistance organisée, au sein du Front national
que dirige l’ouvrier électricien Edouard Lefèvre
, responsable FN pour l’ensemble de l’arrondissement de Bayeux (Calvados). Le cafetier
œuvre dans la clandestinité en étroite collaboration avec Louis Comparoy
, débitant de boissons à Saon (Calvados) et Marthe Deshayes
, mercière à Bayeux : collecte de renseignements, distribution de tracts et de journaux,
hébergement de réfractaires au STO et récupération d’armes cachées. Arrêté à son domicile
par la Gestapo le 19 juillet 1943, le même jour que ses deux autres contacts, André Allain et Louis
Comparoy suivent ensemble le même tragique cheminement : l’internement à la Maison
d’arrêt de Caen (Calvados) jusqu’au 14 septembre, puis le transfert à la prison de
Fresnes (Seine) jusqu’au 11 novembre. Dans le convoi de déportation parti de Paris-gare
de l’Est, André Allain retrouve tous ceux de son groupe de résistance raflés au cours
du mois de juillet. Le transport compte 61 hommes, tous classés NN (Nacht und Nebel) en application du décret Keitel de décembre 1941 qui visait à faire disparaitre,
sans laisser aucune trace, tous ceux considérés comme « opposants » par le régime
nazi en vue d’être jugé en Allemagne. Le 12 novembre, le convoi arrive au camp de
concentration de Natzweiler-Struhof. Le résistant d’Ellon y devient le matricule 5
935. Il meurt le 21 avril 1944, quelques semaines seulement après son ami Louis.
Son nom figue à Ellon sur le monument aux morts, le calvaire et la plaque commémorative de l’église. A Bayeux, son nom figure sur le monument commémoratif de la résistance et de la déportation.
Sources : Arolsen : 3142342, 3142343, SHD-Caen : LA-8349, LA-8599, Nat 12/3, dossier statut DR (1951), AD76, état civil, naissances, AD14, Lisieux, recensement 1926, registre matricule militaire n° 933 ; FMD, Livre-mémorial des déportés de France, tome I, 2004, p.1255 ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 23-6-1892
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Ellon, Calvados
- 19-7-1943
- Ellon, Calvados
- Caen, Calvados
- Fresnes, Seine
- Natzweiler (5935)
- 21-4-1944
- Natzweiler, Bas-Rhin




